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Réforme de la taxe d'apprentissage : le gouvernement empêche les jeunes de réussir ! (UEC)

Perspective communiste

Communiqué de l'Union des étudiants communistes (UEC)

Dans la dernière loi de finance rectificative du 8 août 2014, un coup fort a été porté aux collèges, lycées et universités avec la baisse de leur barème dans la taxe d'apprentissage qui entraîne la baisse de budget de 50 millions d'euros pour l’ensemble de ces établissements.

Pire encore, le nouveau taux de répartition de ce barème entre les différents niveaux de formation lèse les formations post-bac, ce changement fut confirmé par le décret du 29 août dernier. La redéfinition de la taxe d'apprentissage est inscrite dans la loi. Pour les universités, l’inquiétude est grande, car les pourcentages du barème sont très variables d’un établissement à l’autre, mais "on craint une érosion d’un quart à la moitié des sommes versées", s’inquiète Alain Fayolle, vice-président Formation tout au long de la vie à l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne, et vice-président des directeurs de formation continue universitaire.

Ainsi il est nécessaire pour les structures d'Enseignement Supérieur et de la Recherche de trouver de nouveaux moyens financiers pour fonctionner correctement. Elles se tournent donc encore plus vers les entreprises pour se financer et se tournent vers les régions qui répartissent maintenant plus de la moitié (51%) des sommes versées aux structures de formation.

C'est l'occasion pour les entreprises de rentrer d'autant plus dans les universités, le risque est grand de voir la qualité de nos formations baissées au profit des intérêts privés et de la rentabilité immédiate.

Le développement de l'apprentissage, nécessaire pour que chacun puisse se former au métier qu'il a choisi, ne doit en aucun cas se faire en baissant les budgets de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Bien au contraire, tous les jeunes doivent avoir les moyens de se former dans les meilleures conditions, pour cela chaque établissement doit avoir les moyens suffisants pour fonctionner.

Un réinvestissement majeur de l’État dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche est aujourd'hui une nécessité criante. Les six milliards alloués au Crédit Impôt Recherche, inutile et inefficace, doivent être investis dans les structures de formation.

Le gouvernement doit arrêter de baisser les budgets indéfiniment, mais doit enfin faire confiance à l'Université et à la jeunesse !


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