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Réforme des bourses : Benoît Hamon veut acheter la paix sociale

Perspective communiste

Communiqué des Etudiants communistes (UEC)

Le ministre chargé de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Benoît Hamon a annoncé ce matin le projet d’une réforme des aides sociales étudiantes.
En effet, 77 500 étudiants devraient bénéficier à la rentrée d’une aide supplémentaire de
1 000 € par an, ce qui correspond à l’échelon zéro-bis des bourses.

Aujourd’hui, 47 % des étudiants échouent en première année et la précarité et la baisse du pouvoir d’achat constituent la première cause de cet échec. Quand 70 % des étudiants sont obligés de se salarier, sans quoi ils ne pourraient pas continuer leurs études, il apparaît en effet plus que nécessaire de modifier le système d’aides sociales étudiantes.

Il est positif de vouloir appuyer la réussite des étudiants. Mais concrètement, cette réforme concerne 1 étudiant sur 28 qui bénéficieront de 2,73 € par jour. Au regard de l’urgence politique que représente la précarité étudiante, elle est donc largement insuffisante.

Alors qu’il continue le processus d’autonomisation des universités qui a mené l’enseignement supérieur à la banqueroute, alors qu’il continue l’austérité et la baisse de budget de 120 M d’€ dans l’ESR, Benoît Hamon tente ici d’acheter la paix sociale.

Mais les étudiants ne sont pas dupes. 2,73 € par jour pour une poignée d’étudiants ne suffiront pas à remplacer ni les filières supprimées, ni les 38 facs qui subissent des faillites ou des grandes difficultés budgétaires. Cette austérité qui entraîne précarité étudiante et déqualification est à l’origine de l’échec scolaire de nombreux étudiants et du chômage de nombreux jeunes diplômés.

Durant l’élection présidentielle, l’actuel Président de la République avait inscrit dans son programme la mise en place d’une allocation d’étude. En votant majoritairement à gauche en 2012, les étudiants populaires attendaient une véritable rupture avec le système d’attribution actuelle.

Comme pour la bataille contre l’austérité ou celle sur les stages, les diplômes et l’insertion professionnelle, l’UEC continuera d’être la garante de cette majorité populaire étudiante qui attend toujours une véritable rupture. Pour sortir du système actuel qui favorise la reproduction sociale, la jeunesse est en demande d’une véritable allocation d’étude, voie vers un pré-salaire étudiant, adaptée aux besoins de chacun et permettant aux enfants d’ouvriers et d’employés de suivre véritablement la formation qu’ils choisissent.


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