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République tchèque: Rencontre entre Pierre Laurent et la direction du Parti Communiste de Bohême-Moravie

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Pierre Laurent entame cette année une série de rencontres avec des forces politiques communistes et d’alternative d'Europe. Le 12 janvier dernier, il s’est rendu à Prague pour rencontrer la direction de KSCM, le Parti communiste de Bohême-Moravie. Il a été accueilli par Vojtech Filip, le président de KSCM, Stanislav Grospic, vice président du Parti et président du syndicat OSCMS, Vera Flasarova, directrice du département international et Benjamin Szakal, conseiller du président sur les affaires étrangères et ancien diplomate

Avec de nombreux élus locaux, 26 députés et 2 sénateurs, et des scores avoisinant les 12% dans les élections nationales, KSCM est un parti qui compte dans le paysage politique de la République tchèque. KSCM a également 4 députés au Parlement européen, tous membres du groupe de la GUE-NGL. L’un d’eux, Jiri Mastalka était également présent à la rencontre. Le
KSCM est parti observateur du Parti de la gauche européenne, que préside Pierre Laurent depuis décembre 2010.

Pierre Laurent a engagé la discussion en informant KSCM de la bataille engagée en France pour battre Sarkozy et a exprimé son souhait de connaître l’analyse des participants sur la situation en République tchèque et en Europe, et de réfléchir ensemble aux coopérations possibles entre les partis présents, au niveau européen. Vojtech Filip a insisté sur la question de l’industrie automobile, fondamentale pour les Tchèques et sur la nécessité de préserver les emplois et les filières industrielles en Europe. Il est également revenu sur les tentatives régulières du pouvoir en place de faire interdire KSCM, comme cela s’est déjà produit pour l’organisation de la jeunesse communiste.

Vojtech Filip a salué l’importante campagne du PGE, du PCF et du Front de gauche concernant la finance. Il a souligné que les banques implantées en République tchèque sont toutes étrangères, et notamment françaises et allemandes, ce qui pose d’importantes questions de souveraineté pour le peuple tchèque. Pour lui, la question des banques et de la finance est centrale et doit être le point principal de convergence des forces qui luttent en Europe. Il a salué l’initiative des parlementaires du Front de gauche et de Die Linke qui ont déposé en même temps, à l’Assemblée nationale et au Bundestag, une résolution commune pour la création d’un fonds de développement social, solidaire et écologique européen. Une réflexion est en cours dans leur parti sur la possibilité de mener une action du même type dans le Parlement tchèque. Cette proposition de fonds fera également l’objet d’une initiative citoyenne européenne lancée par le PGE en mars.

Le KSCM, qui souhaite à la fois rester membre observateur du PGE et contribuer à l’élaboration d’une plateforme des partis communistes en Europe, s’est engagé à participer à la récolte du million de signatures nécessaire pour la réussite de cette initiative.


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