Le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, a présenté mercredi soir sa démission au chef de l'Etat Giorgio Napolitano (socialiste://it.wikipedia.org/wiki/Democratici_di_Sinistra/">DS, ex PCI après l'échec essuyé par sa majorité au Sénat sur la politique étrangère.

Le président peut décider de maintenir sa confiance au chef du gouvernement sortant, choisir une autre personnalité de la majorité, opter pour un gouvernement technique ou dissoudre le Parlement et donc provoquer de nouvelles élections.

C'est la troisième fois que l'ancien président de la commission européenne est contraint de présenter sa démission après 1997, où le parlement lui avait revoté la confiance, et 1998, où il avait dû céder la place à son allié de centre-gauche Massimo D'Alema (DS-socialiste ex PCI).

L'absention de deux sénateurs à vie et de deux communistes est responsable de cet échec. Massimo D'Alema avait dramatisé l'enjeu du vote de mercredi dans l'espoir de rallier l'aile radicale (communistes PRC-PdCI et Verts Iverdi) de la majorité.

Le désaccord porte sur l'envoi de 2000 hommes de troupe en Afghanistan pour lutter "contre le terrorisme" et pour élargir une base Américaine de l'OTAN à Vicenza. Au moins 80.000 personnes ont manifesté samedi contre cet élargissement à l'appel des pacifistes, des communistes et des Verts.

Le gouvernement de centre-gauche avait décidé de renier les engagements de paix pris après la défaire de Berlusconi (Forza Italia-droite).