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Salah Hamouri : La droite marseillaise botte en touche

Nicolas Maury

Voici bientôt cinq ans que Salah Hamouri, jeune Franco-Palestinien, est emprisonné en Israël à la prison de Gilboa pour avoir « envisagé » un attentat contre Ovadia Yossef, dirigeant du parti d’extrême droite (Shass). Condamné par un tribunal militaire israélien à 7 ans à partir d’un dossier vide

Parce que les élus du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen ne l’imaginent pas, ils ont demandé le 29 mars, lors du Conseil municipal de la Ville, que leurs homologues se prononcent en faveur de la libération de l’étudiant.

Par la voix de Marion Honde, Conseillère municipale du 7ème secteur, le groupe a aussi réclamé l’intervention de Jean-Claude Gaudin auprès du Président de la République pour que ce dernier reçoive la mère de Salah Hamouri. En effet, jusqu’à présent, malgré de multiples sollicitations, Nicolas Sarkozy n’a jamais reçu la famille Hamouri.

Alors que le chef de l’État déploie toute son ardeur diplomatique au secours d’autres prisonniers français à l’étranger en recevant leurs parents (dont ceux du soldat franco-israélien Gilad Shalit).

Devant une telle injustice, Denise Hamouri, la mère de Salah, a reçu le soutien d’associations, de personnalités, de parlementaires français et européens, du quotidien l’Humanité. Un Comité national de soutien a été créé et est parrainé par 160 personnalités de toutes les formations politiques y compris l’UMP, à l’exclusion de l’extrême droite. Il mène campagne pour qu’enfin Salah Hamouri sorte des geôles israéliennes en homme libre.

A Marseille, depuis septembre 2009, l’ensemble des élus communistes ainsi que plusieurs associations, exigent que Salah Hamouri soit fait citoyen d’honneur par les mairies de secteur. Ils attendent toujours leurs réponses. Seul Bruno Gilles, maire des 4/5 répond par la négative. Quant au Maire de Marseille, il botte en touche en parlant des prisonniers tunisiens qu’il aurait fait libérer à une époque. Salah Hamouri appréciera la fervente intervention de la France.

Piédad Belmonte (La Marseillaise, le 18 avril 2010)


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