Perspective Com
Sarkozy brasse de l’air et les banquiers des milliards

Nicolas Maury

Communiqué de presse de Jean-Pierre Brard, Député app-PCF de la Seine Saint-Denis, maire honoraire de Montreuil

Pour la 7ème fois en moins d’un an, Nicolas Sarkozy a reçu à l’Élysée les banquiers, pour les prier de prendre des mesures concernant la rémunération des dirigeants de banques et des traders.

Sept fois c’est beaucoup, mais peut être le président, qui veut tout sauf fâcher ses chers banquiers, a besoin de tous ces rendez-vous pour leur faire comprendre gentiment que distribuer plus d’un demi-milliard d’euros en bonus aux traders (comme l’a annoncé BNP Paribas), risque de choquer un certain nombre de nos concitoyens durement touchés par la crise et le chômage qui l’accompagne.

Dans la Bible, il a bien fallu sept jours pour créer le monde, on peut en accorder autant à l’omniprésident pour faire croire qu’il moralise le capitalisme !


Hélas, les discours exhibitionnistes du président et les admonestations télévisées des ministres et des plus hautes autorités de l’État, envers les patrons des banques, ne parviennent pas à dissimuler la soumission des dirigeants de la droite à l'égard de la haute finance. Les conditions d’octroi des bonus prévues par le précédent G20 ne sont que des déclarations de principe qui n’obligent en rien les banquiers, pas même ceux qui dirigent des établissements que l’État a dû renflouer suite à leurs spéculations hasardeuses.

Les nouvelles « mesurettes » à peine incitatives que le président a demandées aujourd’hui aux banquiers, censés abandonner « leurs mauvaises habitudes », n’y changent rien et visent seulement à rassurer l’opinion publique.

Comme l’a déclaré récemment Hector Sants, chargé du contrôle de la City de Londres « Si les politiciens estiment qu’il s’agit d’un problème, c’est à eux de le régler, en utilisant les outils appropriés, comme la fiscalité ». En conséquence, nous proposons de voter une loi à l’Assemblée nationale qui prévoit la taxation à 95 % des bonus excédant le montant annuel du SMIC. Nicolas Sarkozy, en septembre 2008 à Toulon, avait promis une nouvelle législation avant Noël 2008. Un an de retard déjà sur les promesses tonitruantes. Notre projet de loi permet de remédier aux trous de mémoire de Nicolas Sarkozy.


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