A peine arrivé, vers 08H30, Sarkozy a été apostrophé par des syndicalistes CGT, FO, UNSA et SUD. "Avec vous, c'est +travaillez plus pour gagner moins+", lui lance Cyril Renaut, de la CGT, parodiant le slogan de campagne de Sarkozy "Travaillez plus pour gagner plus". Le ton est donné. Il va dominer les discussions durant deux heures.

Les régimes spéciaux, pour lesquels 73% du millier d'employés du site SNCF du Landry ont fait grève le 18 octobre, sont le sujet principal. "Pas un cheminot ne gagnera moins", promet Sarkozy. "Faux. c'est de l'instrumentalisation", lui rétorque le syndicaliste. "Avec votre réforme, on est en train de s'appauvrir".

Les syndicalistes évoquant la pénibilité de leurs emplois, des 3X8, des fins de semaines travaillées, de leurs maigres salaires (les primes ne sont pas comptés dans la cotisation retraite), de leurs inquiétudes sur leur avenir. "Avec ce que vous faites, on ne va pas être aimables", lance un syndicaliste.

Un syndicaliste de SUD-Rail lance en allusion à la grève envisagée à la mi-novembre: "C'est la rue qui va parler. On n'arrivera pas à se mettre d'accord aujourd'hui". Aux mensonges de Sarkozy, les sifflets se font entendre. "C'est du bla-bla. Arrêtez de faire des cadeaux fiscaux au patronat. Donnez-les aux travailleurs", lance un représentant CGT.