Perspective Com
Ségolène Royal

Nicolas Maury

Les déclarations de Ségolène Royal ont boulversé le monde politique

Ségolène Royal
Les mots de "surveillance populaire des élus", même prononcés par Ségolène Royal et même avec leur contenu bien anodin, car il n'était pas question pour elle de défendre l'idée que les électeurs pourraient révoquer leurs élus s'ils n'en étaient pas satisfaits, ont fait grand bruit.

Tous les professionnels de la politique ont été révulsés. Soit qu'ils réagissent comme un seul homme à tout ce que dit la favorite des sondages, soient qu'ils manifestent ainsi leur hypersensibilité à l'idée même qu'on pourrait contrôler ce qu'ils font de leur mandat.

À gauche, les commentaires les plus modérés parlent "d'antiparlementarisme sommaire", pour Laignel, député PS. Fabius a parlé de "populisme" et Strauss-Kahn, l'autre concurrent de Royal à la candidature socialiste, "d'énorme désordre". Glavany affirme que cette mesure "favoriserait la lâcheté des élus". Pour ce fidèle de Jospin, le courage des élus réside visiblement dans leur capacité à trahir leurs promesses. Comme le fit son patron qui, par exemple s'éleva contre la fermeture d'une usine Renault pendant une campagne électorale, la laissa fermer aussitôt élu, puis gouverna pendant cinq ans sans qu'on puisse lui demander des comptes...

Mais la droite s'est encore surpassée. Le Figaro parle de "Fouquier-Tinville", qui envoyait les condamnés à la guillotine en 1794 et des "tricoteuses" qui regardaient les têtes tomber. Et pour Accoyer, président du groupe parlementaire UMP, cela "n'a d'équivalent que dans les systèmes totalitaires".

Que les naïfs qui pensaient qu'un système totalitaire est un système où les dirigeants dirigent sans contrôle se détrompent. Pour Accoyer c'est le contraire, c'est un système où ils sont contrôlés!


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :