Sept maires PCF de Seine-Saint-Denis au tribunal administratif
Nicolas Maury
Sept maires PCF de Seine-Saint-Denis étaient convoqués le 8 juin 2010 au tribunal administratif de Montreuil, saisi par le préfet du département, après avoir pris des arrêtés contre les expulsions et/ou les coupures d'énergie
Le préfet a demandé une suspension des arrêtés en attendant que le tribunal se prononce sur le fond. Le juge des référés doit rendre sa décision par ordonnance vendredi 11 juin.
Les maires des communes de La Courneuve, du Blanc-Mesnil, de Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Villetaneuse et Bobigny avaient signé ces arrêtés le 15 mars, à la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives.
« Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que les expulsions locatives sont barbares et sont bien souvent inutiles, de nombreuses associations prennent position contre et de plus en plus de citoyens, qui ne sont pas nécessairement engagés, soutiennent des familles dans ces situations quand ça arrive près de chez eux », a déclaré à l’AFP Catherine Peyge, maire (PCF) de Bobigny.
Les maires des communes de La Courneuve, du Blanc-Mesnil, de Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Villetaneuse et Bobigny avaient signé ces arrêtés le 15 mars, à la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives.
« Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que les expulsions locatives sont barbares et sont bien souvent inutiles, de nombreuses associations prennent position contre et de plus en plus de citoyens, qui ne sont pas nécessairement engagés, soutiennent des familles dans ces situations quand ça arrive près de chez eux », a déclaré à l’AFP Catherine Peyge, maire (PCF) de Bobigny.
« Sur ma commune, ce sont près de 800 familles qui sont concernées, et cela ne touche plus seulement les plus pauvres mais également des cadres qui peuvent se retrouver au chômage. Personne n’est à l’abri des difficultés de la vie », a-t-elle ajouté.
« Nous préconisons, plutôt que des expulsions, une revalorisation des salaires et minima sociaux car les loyers ont beaucoup augmenté, même les loyers sociaux, et les familles les plus modestes n’arrivent plus à suivre, quand on doit faire un choix, on nourrit d’abord sa famille, on voit ensuite pour le loyer », a conclu Mme Peyge.
Chaque année, plus de 100.000 décisions de justice ordonnant une expulsion sont prises. La Fondation Abbé-Pierre s’attend à ce que 30.000 à 40.000 ménages soient effectivement expulsés en 2010.
« Nous préconisons, plutôt que des expulsions, une revalorisation des salaires et minima sociaux car les loyers ont beaucoup augmenté, même les loyers sociaux, et les familles les plus modestes n’arrivent plus à suivre, quand on doit faire un choix, on nourrit d’abord sa famille, on voit ensuite pour le loyer », a conclu Mme Peyge.
Chaque année, plus de 100.000 décisions de justice ordonnant une expulsion sont prises. La Fondation Abbé-Pierre s’attend à ce que 30.000 à 40.000 ménages soient effectivement expulsés en 2010.