Perspective Com
Syndicaliste de SUD PTT dans le coma

Nicolas Maury

Réaction de Marie-George Buffet,secrétaire nationale du PCF et députée de Seine-St-Denis

Syndicaliste de SUD PTT dans le coma
"Je suis profondément choquée d’apprendre que Cyril Ferez, un
syndicaliste de SUD PTT qui a participé à la manifestation anti-CPE, se
trouve aujourd’hui dans la coma. Je tiens à lui adresser, au nom de tous les communistes, ainsi qu’à sa famille, mon total soutien dans cette épreuve.
Il faut que toute la lumière soit faite sur les conditions dans lesquelles, il a été grièvement atteint. Toute stratégie de mutisme ou
de non-écoute peut s’avérer très dangereuse, le gouvernement doit
prendre ses responsabilités"


Il n’y aurait pas d’alternative possible au CPE ? Rien n’est plus faux !

Le Parti communiste français propose :

· Un CDI sous forme de Contrat emploi-formation associant une formation et un travail payé au même taux de salaire horaire que les autres salarié-es.
· Un plan chiffré et contraignant de transformation de tous les emplois précaires en emplois stables (avec par exemple un plafonnement des intérims et des CDD limités à 5% des effectifs de chaque entreprise). Des obligations d’emploi des jeunes imposées aux entreprises. Celles qui ne les respecteraient pas seraient pénalisées financièrement.

Ce dispositif en faveur des jeunes s'inscrirait dans un ensemble de mesures ambitieuses destinées à sécuriser l'emploi ou la formation pour toutes et tous et comportant en particulier :

- La poursuite de la réduction du temps de travail en abrogeant la loi Fillon et révisant les lois Aubry pour permettre la création de nombreux emplois : heures supplémentaires encadrées, suppression du forfait jours et de l'annualisation…. Visée des 32 heures.
- Droit à la réintégration en cas de licenciement abusif, le patron devant prouver les motifs de licenciement.
- Doublement des moyens de la formation professionnelle
- Augmentation générale des salaires et Smic à 1500 € pour dynamiser le demande et donc provoquer la création d'emplois.
- Pouvoirs étendus d’intervention et de décision des Comités d'entreprise sur les questions relatives à l'emploi.


Il n’y aurait pas d’argent pour ces réformes ? Rien n’est plus faux !

Les profits fabuleux des grandes entreprises, ( le CAC 40 explose à la bourse + 26,4% en 2005) vont aux gros actionnaires et à la spéculation. Ils doivent être mis à contribution.
Des fonds publics et des crédits versés aux entreprises servent à licencier ou à casser l’emploi. Ils doivent être contrôlés et utilisés pour créer des emplois.
Les 23 et 28 mars l’ensemble des organisations syndicales, lycéennes, étudiantes et de salariés appellent à des grèves et des manifestations. Les organisations de gauche et de nombreuses associations s’engagent à contribuer au succès de ces rendez-vous décisifs.

Ensemble nous ferons céder ce gouvernement.



Commentaires (1)
1. groupe communiste au sénat le 24/03/2006 15:44
Création d’une commission d’enquête parlementaire chargée de déterminer l’origine des coups et blessures reçus par Cyril Ferez
Par le groupe CRC - 23 Mars 2006

Le samedi 18 mars 2006 en fin d’après midi, en clôture d’une manifestation contre le Contrat Première Embauche, qui avait réuni 350 000 personnes, un homme a été gravement blessé.

Ce fait grave n’a pas été révélé durant 48 heures. Ce sont des sources syndicales qui ont rendu publique l’information, alors que le Ministère de l’Intérieur maintenait un bilan des incidents s’étant déroulés ce soir là, qui omettait d’annoncer les blessures et l’hospitalisation du manifestant. Tout montre que les forces de police, le gouvernement étaient parfaitement au courant de ce fait. Pourquoi ce silence ?

Cette discrétion, qui confine à l’embarras pousse à exiger une clarification. Toute la lumière doit être faite. Les responsabilités dans l’état le Monsieur Cyril Ferez, militant syndicaliste, sont à établir. De nombreux témoignages mettent en cause les membres des forces de l’ordre présentes sur la place de la Nation, lieu où se déroulaient les incidents de fin de manifestation. Ont-elles piétiné le corps de Monsieur Ferez, porté des coups ?

De telles interrogations méritent une enquête circonstanciée approfondie. Enfin, il apparaît que ces mêmes forces de l’ordre n’ont pas porté secours à la victime. Ce sont des manifestants qui ont prévenu les services compétents intervenus par la suite. Cette non assistance à un homme que chacun a vu inanimé, ensanglanté est inexplicable et mérite également des investigations précises.

Les auteurs de la proposition de résolution estiment, qu’au-delà de l’enquête administrative en cours, le parlement doit se saisir de cette question qui met en cause deux principes démocratiques fondamentaux : la liberté d’expression et la liberté de manifester. De toute évidence, les consignes de retenue du Ministre de l’Intérieur, largement diffusée sur le plan médiatique n’ont pas été suivies d’effet. La commission d’enquête devra établir les responsabilités.

PROPOSITION DE RESOLUTION

Article unique

En application de l’article 11 du Règlement du Sénat, une commission d’enquête de vingt-et-un membres chargée de déterminer l’origine des coups et blessures reçus par un militant syndicaliste, le samedi 18 mars 2006 place de la Nation et d’établir les responsabilités des forces de l’ordre, tant sur le plan d’éventuelles brutalités que sur d’éventuelles carences en matière de secours.

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