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Syrie : l’armée turque et ses alliés djihadistes ont pris Afrin

Perspective communiste

Les soldats turcs de l'opération "Rameau d'olivier" et leurs alliés de l'Armée syrienne libre (majoritairement djihadistes) ont pris le contrôle de l'enclave kurde d'Afrin, dimanche

[Note personnelle] Je suis en colère, et hélas peu surpris de cette situation. Mes pensées vont vers les combattant.e.s kurdes et les populations qui se retrouvent entre les griffes des turcs du sultan ottoman Erdogan et des alliées djihadistes.

Une fois de plus la "real politik" sacrifie des populations et des héros. La Russie de Poutine, et les dirigeant.e.s de l'Union européennes (chiens de l'OTAN) peuvent se satisfaites de leurs basses œuvres.

L’opération turque "Rameau d’olivier" a atteint son objectif principal, dimanche 18 mars, en prenant le contrôle de l’enclave kurde d’Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie. Les forces turques et leur alliés, les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) contrôlent ainsi l'ensemble de la ville, sous le feu d’Ankara depuis près de deux mois, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Des combattants syriens alliés à Ankara et des soldats turcs étaient ainsi présent dans tous les quartiers de la ville, menant des opérations de déminage, dimanche matin. Deux chars turcs étaient postés devant un bâtiment officiel, tandis que des tirs de célébration retentissaient alentour. Perchés sur le balcon d'un bâtiment public, des soldats ont fièrement brandi le drapeau turc. Plus loin, des rebelles syriens se sont rassemblés au pied d'une statue d'une figure historique de la résistance kurde, déboulonnée.

Plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé que le centre-ville de l'enclave, anciennement contrôlé par les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), était "entièrement sous contrôle". "La plupart des terroristes ont déjà fui la queue entre les jambes", a-t-il ajouté. "Notre travail n'est pas fini (...). Mais les terroristes sont finis à Afrin", a renchéri le porte-parole du gouvernement turc, Bekir Bozdag.

Les civils d'Afrin en fuite

Il s'agit d'une étape majeure dans l'offensive lancée par la Turquie le 20 janvier, et dont l'objectif est de chasser de la frontière turque les YPG. Cette faction, classée groupe "terroriste" par la Turquie, est pourtant un allié précieux de Washington dans la lutte contre les jihadistes en Syrie.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) indique que plus de 1 500 combattants kurdes ont été tués, ainsi que 400 rebelles alliés à la Turquie, depuis le début de l'offensive sur l'enclave d'Afrin. L'armée turque a de son côté fait état de 46 soldats tués et 225 blessés dans ses rangs.

L'avancée des forces pro-turques a entraîné ces derniers jours un exode massif de civils. Plus de 200 000 personnes ont quitté la ville depuis mercredi soir, faisant craindre un nouveau drame humanitaire dans un pays ravagé par un conflit entré dans sa huitième année et qui a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

[France 24]url;http://www.france24.com/fr/20180318-syrie-forces-turques-rebelles-syriens-enclave-kurde-afrin-ypg-erdogan-bachar-assad


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