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TRAVAIL DE NUIT À QUINZE ANS!

Nicolas Maury

la droite précarise toute la société

le XIX ème siécle c'est pour bientôt si on continue sur cette voie
le XIX ème siécle c'est pour bientôt si on continue sur cette voie

Non contente de tenter d’imposer par un coup de force l’adoption du contrat première embauche, la majorité UMP et le gouvernement viennent au détour du débat parlementaire d’enfoncer un nouveau coin dans la législation du travail.

Et pas n’importe lequel. Lors d’une séance de nuit, sans qu’aucune publicité médiatique ne vienne ébruiter ce forfait, la droite a tout simplement entériné un article qui réintroduit la possibilité du travail de nuit d’un mineur de quinze ans!
Cette disposition scandaleuse, totalement régressive, est une conséquence directe du nouveau dispositif envisagé sur l’apprentissage. En annonçant, au lendemain de la crise des banlieues, le retour à l’apprentissage à 14 ans, de Villepin avait provoqué un tollé. Il avait alors assuré sans convaincre que cette disposition serait “ encadrée ”. On voit ce qu’il entend par là!
À chaque nouvelle disposition adoptée, le scandale du projet de loi honteusement
baptisé “ Égalité des chances ” se révèle plus grand encore. Il devient plus clair chaque jour que l’unique conception de la lutte contre le chômage des jeunes prônée dans les actes par le gouvernement est celle d’une précarisation généralisée, d’une mise à disposition des patrons, qui nous ramène plusieurs décennies en arrière. L’affaire du travail de nuit des apprentis de quinze ans est emblématique. Elle annonce d’autres reculs. Elle est une raison supplémentaire de se dresser contre le projet du CPE et la banalisation de la précarité qu’elle entend imposer à toute une génération et, au-delà, à toute une société.
Pour ses mauvais coups, cette majorité, qui prétend en permanence travailler au grand jour, a une nouvelle fois choisi de procéder dans l’ombre, sans débat, au mépris de toute information loyale due au pays comme à sa représentation parlementaire. Sans parler des syndicats, qui, visiblement, n’existent pas aux yeux de ce pouvoir arrogant ou des éducateurs, tenus une fois de plus dans l’ignorance de la réalité des projets mis en œuvre.




Commentaires (6)
1. mabat le 14/02/2006 10:59
je ne suis absolument pas d'accord. ce contrat permettra aux jeunes en difficulté d'avoir un travail. le gouvernement tente de diminuer le chomage des jeunes et c'est un effort louable. pour une fois que des gens se bougent pour notre pays! vive l'ump
2. nicolas le 14/02/2006 13:03
Oui bien sur on a déja essayé de me faire croire cela!
C'est des gamins qu'on envoit bosser,ils ont moins de 16 ans!ils doivent normalement etre a l'école pour apprendre la vie civique,cependant on a tellement sacrifié l'école qu'elle est plus capable de promouvoir l'"égalité des chances" et on a tellement stigmatiser les jeunes en difficulté a l'école qu'on les envois a l'abatoir!
Ce gouvernement est le plus rétrograde depuis 1936,il réintroduit le travail des enfant,ce qui st illégale aux vues des conventions de l'OIT.
Comme ils ont moins de 16 ans ils sont sacrifiés au CPE,donc deviennent des journaliers,soumis a la loi du plus fort,le patron qui a tous les pouvoirs.
L'UMP assassine la jeunesse.
3. cégétéman le 14/02/2006 13:23
ZONE D’ÉDUCATION PRIORITAIRE
la droite sabote

À peine le Premier ministre annonce-t-il un nouveau dispositif pour les ZEP, les zones d’éducation prioritaire, que le ministre de l’Intérieur réclame leur dépôt de bilan au nom de leur échec.
De sorte que tous les deux paraissent s’opposer à tel point qu’il n’y aurait plus de débat politique en France qu’entre le républicain gaulliste et l’ultralibral ?! Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la réalité. Certes, le Premier ministre affirme qu’il veut déclarer la guerre à l’échec scolaire, mais loin d’accroître les efforts, de les porter à un plus haut niveau encore dans les quartiers les plus difficiles, c’est d’un redéploiement qu’il s’agit. L’éducation nationale se concentrerait sur quelques points chauds, considérant que les autres ne se portent pas si mal. Mais c’est faux. Les ZEP n’ont pas apporté les cent fleurs attendues parce que les moyens réels, en postes, en termes de pédagogie, en termes de réduction d’effectifs, n’ont pas été au rendez-vous. En 2004, 600 postes d’enseignants y ont été supprimés. Le Premier ministre va-t-il les rétablir?
Bien sûr, il ne parle pas de dépôt de bilan, mais le redéploiement n’est autre que l’arbre destiné à cacher la forêt de l’échec scolaire. C’est singulièrement cohérent, en tout cas avec le retour de l’apprentissage à quatorze ans. Ça l’est avec l’extension des zones franches qui vont permettre aux grandes entreprises de nouvelles déductions d’impôts sur les PME qu’elle implanteront dans ces zones avec les contrats de nouvelles embauches. ” C’est un devoir de la société, écrivait Condorcet, que d’offrir à tous les moyens d’acquérir les connaissances auxquelles la force de l’intelligence et le temps qu’ils peuvent employer à s’instruire leur permettent d’atteindre ”.
Cette ambition a été celle de la République. Ce n’est pas à l’évidence celle de ce gouvernement. Sa rupture avec le modèle social français, version Sarkozy, sa nouvelle croissance sociale, version du Premier ministre, c’est le paysage nouveau d’une France inégalitaire, avec des réserves de main d’œuvre bon marché et précaire, tirant vers le bas le coût du travail, vers celui des pays du moins-disant social. Le remodelage a bien pour objectif d’accorder la France, par le bas, à l’Europe des 25 et au marché mondial. Les autres mesures annoncées dans la même vague ont dans ces conditions de quoi faire sourire ou susciter la colère. Une classe d’accueil au lycée Henri IV à Paris pour 30 élèves issus des ZEP. Ça décoiffe. Un lycée expérimental en Seine-Saint-Denis, pourquoi pas ? Mais qui peut croire que ces deux annonces à spectacle sont vraiment de nature à relancer “ l’ascenseur social ” quand la majorité resterait au rez-de-chaussée pour ne pas dire à la cave.
La question posée à la nation, c’est celle de l’ascenseur social pour tous. C’est le devoir d’une société qui ne peut, sans dommages majeurs pour tous, régresser à ce point et ainsi laisser sa jeunesse vivre plus mal, moins instruite et moins qualifiée que la génération qui l’a précédée


4. Tex le 16/02/2006 00:56
Bonjour à tous,

J'ai lu quelques notes de votre blog et je me demande comment, de nos jours, des idées aussi ringardes que celles-ci peuvent elles encore être présentes dans les esprits des braves gens !

Néanmoins je vous souhaite plein de bonnes choses.

Tex
5. nicolas le 16/02/2006 13:24
cher tex

vos critique venant d'un royaliste me touchent beaucoup,en bien car cela me flatte
venant de royalistes je trouve mes idées renforcées,car vos critiques ne sont faites que par des "gens" qui ne connaissent rien a la réalité des "braves gens",allons un peu de tradition ditent le "bon peuple"
Une question cependant,je vois sur votre blog un" héro" vendéen (moi j'appel sa un traitre,et je soutient l'action des "bleus" pendant cette funeste guerre qui a ravagée l'ouest de la République Française),donc ma question:es tu Légitimiste ou Orléaniste?

L'idée monarchiste est elle completement hors période,un roi en France,une idée ringarde (pour vous reprendre),on est en République,au suffrage universel direct,les priviléges sont abolits,la noblesse n'a plus aucun droit,elle disparait même doucement,et les gens qui soutiennent l'idée d'un roi se comtent sur les doigts de la main.

pour jack lang la je suis d'accord c'est bien le beauf de l'année

bien a vous
6. editoweb Mylinea le 02/07/2006 18:29
Je n'ai pas d'argument sinon de bon sens. La place des enfants est à l'Ecole dans l'acquisition d'outils intellectuels et de culture générale.

Henri
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