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Tensions au Jammu-et-Cachemire après mise sous tutelle et arrestations des dirigeants communistes

Perspective communiste

L'État du Jammu-et-Cachemire est selon la Constitution indienne (article 370) reconnu comme un état disposant d'une importante autonomie vis à vis de New Dehli. Depuis le 6 août, l'État du Jammu-et-Cachemire n'existe plus - article et traduction Nico Maury

Depuis 2014, un conflit existe entre les représentant.e.s de cet état et le gouvernement nationaliste de Narenda Modi (BJP). Dialogue suspendu, présence militaire renforcée (et tension avec le Pakistan - qui revendique sa souveraineté sur la région de feu l'état princier du Cachemire), gouvernement suspendu, parlement dissous (Assemblée constituante de l'État reconnu comme non active par la Cours suprême), le gouvernement nationaliste a pris le 6 août la décision de supprimer l'article 370 de la Constitution indienne et de démanteler l'État du Jammu-et-Cachemire.

Ainsi le Jammu-Cachemire et le Ladakh (région située dans la partie orientale de l'L'État du Jammu-et-Cachemire) deviennent deux territoires de l’Union dirigés par le pouvoir central. Dans la foulée, des dirigeant.e.s de partis politiques sont arrêté.e.s et les manifestations sont interdites.

Les dirigeants du Parti Communiste d'Inde (CPI) et Marxiste (CPIM) refoulés à l'aéroport

Le Secrétaire général du Parti Communiste d'Inde (Marxiste), Sitaram Yechury, et le dirigeant du Parti Communiste d'Inde, D Raja, ont été expulsés vers Delhi vendredi après avoir été arrêtés à l'aéroport de Srinagar.

Les deux dirigeants avaient informé le gouverneur du Jammu-et-Cachemire de leur visite pour rencontrer leurs camarades communistes locaux.

"Ils nous ont montré un ordre légal qui ne permettait aucune entrée à Srinagar", déclare le dirigeant du CPI(M) au téléphone après sa détention. "Il était inscrit que tous regroupements dans la ville étaient interdit pour des raisons de sécurité. Nous essayons toujours de négocier avec eux."

Cette détention à l'aéroport est une violation des droits démocratiques. "Nous protestons énergiquement contre cette suppression des libertés fondamentales par le gouvernement central et exprimons notre solidarité avec le peuple du Cachemire", a déclaré Yechury .

Sans nouvelle du député communiste Mohammed Yousuf Tarigam


"Depuis dimanche, nous ne savons pas où se trouve le camarade Mohammed Yousuf Tarigam et ni de nos autres camarades", a écrit Yechury dans un autre tweet. "Comme nous étions détenus à l'aéroport, nous avons laissé une note pour Mohammed Yousuf Tarigam. Nous allons explorer toutes les options juridiques pour le retrouver.


Les deux dirigeants communistes ont été libéré, mais nous sommes sans nouvelle des communistes du Cachemire et de Mohammed Yousuf Tarigam. Les tensions avec le Pakistan se sont renforcées, et l'Inde a envoyé plus de 80.000 militaires supplémentaires dans la région.


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