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Thierry Lepaon : "C'est un accord donnant-perdant"

Perspective communiste

Des milliers de manifestants, dont Thierry Lepaon (CGT) et Jean-Claude Mailly (FO), sont partis mardi en début d'après-midi de Montparnasse vers l'Assemblée nationale, où le projet de loi sur l'emploi, rejeté par ces syndicats, devait être adopté en fin d'après-midi avant d'être réexaminé au Sénat

"Ce n'est pas du tout un accord donnant-donnant, comme le dit Michel Sapin mais un accord donnant-perdant", a lancé au départ du cortège Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT. Selon lui, "on voit bien l'intérêt que peuvent avoir les employeurs à avoir plus de flexibilité et de mobilité. Par contre pour les employés, ils ont du mal à nous convaincre que ça permettra de répondre à l'objectif fixé qui est la création d'emplois dans notre pays".

De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a affirmé: "Je veux que les députés sachent qu'il y en a qui ne sont pas d'accord avec eux. "C'est une piqûre de rappel, une façon de leur dire que dans quelques mois, quand la loi sera appliquée, c'est vous qui en porterez la responsabilité", a ajouté le leader de FO. Derrière la banderole de tête défilaient aussi, sous une pluie battante, les leaders de la FSU, Bernadette Groison, et de Solidaires, Annick Coupé. En tête de cortège défilaient les militants de PSA Aulnay qui scandaient "interdiction des licenciements, aucune usine ne doit fermer". "C'est un symbole qu'on soit en tête de manif", a lancé Jean-Pierre Mercier (CGT Aulnay), rappelant que l'usine entame sa "13e semaine de grève".

Le numéro un communiste, Pierre Laurent, a affirmé que cette manifestation était "un dernier appel solennel aux députés pour leur dire n'adoptez pas ce texte qui comporte de très graves régressions en matière de droit du travail". Le sénateur communiste a assuré que "la bataille continuerait au Sénat où il faudra une majorité de gauche pour adopter le texte". "Si les députés socialistes choisissent de voter le texte avec la droite, ils vont avoir de sacrés problèmes", a-t-il prévenu. "L'accord du 11 janvier, c'est la précarité, les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère", scandaient les manifestants.


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