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Torez, rebaptisée Tchistiakovo par l'Ukraine, restera Torez

Perspective communiste

La junte fasciste de Kiev, en s'appuyant sur sa loi dite de "décommunisation", veut changer le nom de la ville Torez (Торез) dans le Donbass - article et traduction Nico Maury

Torez, ancienne ville ukrainienne aujourd'hui au sein de la République Populaire de Donetsk (DNR), porte le nom de Maurice Thorez (1900-1964). Le 16 juillet 1964, la ville de Tchistiakovo rendait hommage au dirigeant du Parti communiste français (PCF), décédé le 11 juillet, et se renommait Torez (Торез).

Cinquante ans plus tard, l'Union soviétique n'existant plus et l'Ukraine étant devenu fasciste, la Verkhovna Rada votait deux décrets renommant les villes dans les territoires du Donbass dans le cadre de la loi dite de "décommunisation". Ce vote touche plusieurs villes, dont Torez qui a été officiellement rebaptisée Tchistiakovo. Sauf que ces villes sont aujourd'hui indépendantes de l'Ukraine et sont rattachées à la République Populaire de Donetsk. Dans cette république, l'autorité de Kiev n'est pas reconnue.

La Verkhovna Rada vise ainsi plusieurs villes rattachées aux Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk, ainsi que la Crimée qui, après un référendum, est aujourd'hui membre de la Fédération de Russie. Ainsi des villes, des villages, des districts rappelant le passé communiste et soviétique, comme Komsomol, Krasnoï (rouge), Stakhanov ... doivent revenir à leurs noms d'avant la révolution d'octobre 1917.

Buste de Maurice Thorez dans le hall de la mairie de Torez
Buste de Maurice Thorez dans le hall de la mairie de Torez
La junte fasciste de Kiev a parlé ! Mais comme ces territoires n'obéissent plus à Kiev, la Verkhovna Rada a inclus dans ses décrets que le changement de nom entrerait en vigueur après le retour de la Crimée et des Républiques populaires sous le contrôle de l'Ukraine. Ainsi les décrets entreraient en vigueur le lendemain du rattachement.

L'hystérie anticommuniste pousse la junte fasciste de Kiev a prendre des décisions risibles et totalement absurdes car, comme disait Boris Litvinov (dirigeant du KPDNR) aux journalistes de France Info, "Ce n’est plus l’Ukraine ici".


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