Perspective Com
Tout près de la croisette, le yacht de Madoff

Nicolas Maury

Samedi, une trentaine de militants du Parti Communiste Français et du Front de Gauche ont rebaptisé le bateau du financier américain à l'origine d'une importante escroquerie

«C'est pas mal de faire voir l'envers du décor», résume Gérard Piel, élu régional communiste et conseiller municipal d'Antibes. Une trentaine de militants du Front de gauche (PCF et Parti de gauche) ont réalisé samedi une «opération coup de poing symbolique» sur une jetée du port Gallice à Juan-les-Pins, à quelques kilomètres de la Croisette.

Leur cible, le yacht de Bernard Madoff, ancré ici, et sous le coup d'une saisie conservatoire à la demande d'une des victimes de l'escroquerie montée par le financier américain.

«Ce bateau, c'est le symbole du mépris d'une certaine classe de riches pour la crise sociale et pour l'environnement, dénonce Corinne Morel-Darleux, candidate du Front de gauche aux européennes dans le Sud-Est. La planète n'est pas un terrain de jeu pour les plus riches.»

«C'est pas mal de faire voir l'envers du décor», résume Gérard Piel, élu régional communiste et conseiller municipal d'Antibes. Une trentaine de militants du Front de gauche (PCF et Parti de gauche) ont réalisé samedi une «opération coup de poing symbolique» sur une jetée du port Gallice à Juan-les-Pins, à quelques kilomètres de la Croisette.

Leur cible, le yacht de Bernard Madoff, ancré ici, et sous le coup d'une saisie conservatoire à la demande d'une des victimes de l'escroquerie montée par le financier américain.

«Ce bateau, c'est le symbole du mépris d'une certaine classe de riches pour la crise sociale et pour l'environnement, dénonce Corinne Morel-Darleux, candidate du Front de gauche aux européennes dans le Sud-Est. La planète n'est pas un terrain de jeu pour les plus riches.»

Arrivés devant le yacht, sous le regard amusé des occupants du bateau voisin, le petit groupe envoie un des siens dresser banderoles -«on ne paiera pas pour les escrocs»- et autocollants au-dessus du nom du bateau «Bull», immatriculé à George Town, îles Caïmans. Le yacht est rebaptisé par les manifestants «Pwofitasyon», reprenant le mot utilisé par le mouvement social guadeloupéen pour désigner les profits abusifs.

Sur le ponton, Gérard Piel détaille sa proposition d'instaurer au niveau européen une «taxe sur le tonnage des yachts dans les pays méditerranéens», au niveau européen. Après l'opération, il revient sur le festival: «On n'y est pas opposé mais on souhaiterait que les retombées soient mieux réparties. Ici, on est confronté au travail précaire ou au noir. Si on s'éloigne de quelques mètres de la Croisette, la réalité est très différente.» En repartant, le groupe fait une dernière pause manif, en passant devant un bateau baptisé «Bling bling».


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