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Tsipras : «La Grèce ne fait pas chanter et n'accepte pas le chantage»

Perspective communiste

Si un compromis semble se dessiner ce vendredi entre la Grèce et l'Eurogroupe sur la question de la dette, le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait savoir que son pays «ne fait pas de chantage et n'accepte pas le chantage»

Toujours galvanisé par sa victoire fin janvier aux législatives en Grèce, le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras tente encore ce vendredi de s'imposer face à ses partenaires européens pour renégocier le remboursement de la dette grecque.

La veille, la figure de proue du parti anti-austérité Syriza a jugé que la réunion des ministres des Finances de la zone euro s'était déroulée mercredi selon un «scénario d'intimidation». Or, «la Grèce ne fait pas de chantage et n'accepte pas le chantage», a-t-il fait savoir à l'issue du sommet européen à Bruxelles (Belgique).

Ce vendredi toutefois, Athènes et l'Eurogroupe semblaient se rapprocher d'un compromis, après des négociations difficiles. Le programme de la journée devrait être consacré au début des travaux «techniques», pour faciliter la prochaine réunion qui se tient lundi à Bruxelles.

Tsipras ne veut pas de pression

D'ici là, il faudra selon Tsipras que les responsables de la zone euro revoient leur stratégie face à la Grèce. Le Premier ministre estime qu'elle est jusqu'alors basée sur la pression et sur les risques de «faillite» si Athènes «n'acceptait pas la proposition». Et de dédramatiser: «On n'a pas signé et il n'y a eu aucune catastrophe!»

Au contraire, se prévaut-il, «des pas importants» ont été faits à l'occasion du sommet. «Nous n'avons pas couvert toute la distance, mais une partie importante», précise-t-il. Pour Alexis Tsipras, «le seul objet» de la prochaine réunion de l'Eurogroupe sera «la transition» entre le «memorandum» actuel, qui arrive à échéance le 28 février, et le «nouveau programme grec». Autrement dit, un nouveau calendrier des échéances de remboursement qu'il espèce très souple pour que son pays reste à flot.

«Oubliez la troïka, elle n'existe pas»

«Toute la négociation est pour couvrir nos arrières. (...) Oubliez le memorandum, il n'existe pas. la troïka non plus», tranche-t-il un peu vite. La «troïka» contre laquelle il a basé toute sa campagne anti-austérité lors des législatives est chargée de veiller à la mise en oeuvre des réformes drastiques imposées par les créanciers du pays (UE, BCE et FMI) en échange d'un programme de 240 milliards d'euros de prêts.

Quant aux rendez-vous prévus d'ici lundi, «s'il y a accord technique, cela veut dire qu'il y a un accord politique», estime Tsipras. «Il a été prouvé que personne ne veut créer des conditions de rupture», au profit de la cohésion de la zone euro. «Mais les décisions essentielles seront prises lundi prochain.»

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