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Tué aux côtés des YPG, Kendal Breizh luttait "pour la liberté"

Perspective communiste

Originaire du Morbihan, il est mort lors d’un bombardement turc dans cette région kurde du nord de la Syrie

Un engagement total, qui lui a coûté la vie. Olivier Le Clainche, alias « Kendal Breizh », tué en Syrie le 10 février alors qu’il combattait au sein des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde. Comme le raconte son entourage en Bretagne ce lundi, il a payé de sa vie son engagement militant.

Originaire de Malestroit (Morbihan), Olivier Le Clainche était parti en Syrie en juillet 2017 afin d’y combattre le groupe État islamique (EI).

Après avoir fourni, selon un communiqué des YPG annonçant sa mort, un « grand effort pour la libération des principales zones tenues par l’EI, comme les villes de Raqqa et Deir Ez-Zor », le Breton de 40 ans avait décidé récemment de rejoindre la région d’Afrine, dans le nord de la Syrie.

La milice des YPG, considérée comme « terroriste » par Ankara, mais alliée des États-Unis dans la lutte contre l’EI, y est la cible depuis le 20 janvier d’une offensive militaire turque.

C’est à Jandairis, quelques jours seulement après son arrivée sur place, qu’Olivier Le Clainche, qui avait pour nom de guerre « Kendal Breizh », a été tué dans un bombardement aérien en compagnie notamment d’un ressortissant espagnol.

« Il savait très bien que c’était dangereux », a confié Ronan Le Louarn, trésorier de l’association Amitiés kurdes de Bretagne, avec laquelle Olivier Le Clainche était régulièrement en contact depuis son départ.

Pas parti « pour jouer à Rambo »

« C’était pour lui, davantage qu’une lutte pour la minorité kurde, une lutte pour les droits humains, la liberté et la démocratie », a souligné Ronan Le Louarn. « Les Kurdes disent que c’était un bon combattant. Il avait été formé au tir antichar et au tir de précision en plus de la formation de base dans l’infanterie », a-t-il ajouté.

Il n’était pas parti en Syrie « pour jouer à Rambo », avait-il lui-même assuré en juillet dernier dans un entretien à France Bleu Breizh Izel, pour qui il avait travaillé comme pigiste pendant moins d’un an, à Quimper, en langue bretonne. Il avait officié auparavant, de 2011 à 2013, sur les ondes de la radio associative locale Radio Bro Gwened (RBG).

« Olivier était un journaliste passionné et d’un grand professionnalisme », a indiqué l’équipe de RBG dans un communiqué. « Ouvert au débat, il défendait avec force ses convictions et ses engagements libertaires, écologiques et indépendantistes. »

En 2016, nous avions rencontré un Français engagé aux côtés des Kurdes.



Le Parisien


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