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UNM : Les autorités se trompent de coupables

Nicolas Maury

Communiqué de presse de Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13

Hier et aujourd’hui, des salariés de l’UNM ont été convoqués par la police et même gardés à vue.

Au nom des communistes je veux dire la nausée qui nous prend. Il y a sur le port de Marseille 140 hommes et femmes en colère que l’on a méprisés, dont on a voulu bafouer la dignité, à qui l’on a voulu dire qu’ils étaient des inutiles. 140 hommes et femmes que l’on a traités de "choléra". 140 hommes et femmes que l’on a sacrifiés pour l’exemple sur l’autel de la "baisse du coût du travail" et du détricottage des droits.

Depuis des mois, ils occupent leur entreprise et préservent leur outil de travail laissé à l’abandon par la multinationale Boluda. Depuis des mois, il cherchent le dialogue avec les autorités publiques et ils demandent justice. Ils veulent se faire entendre et c’est bien le moins.

Ils veulent travailler, ils veulent le redémarrage de la réparation navale et ils formulent des propositions pour cela. Pour l’heure, il semble que les tables rondes restent sans suite.

La seule réponse que leur offrent les autorités est de les faire convoquer par la police et de les placer en garde à vue.

J’attends du gouvernement qu’il choisisse son camp : c’est Boluda ou ses victimes. Et qu’au lieu de l’intimidation, il choisisse de répondre aux questions posées et d’assumer ses responsabilités. Nous ne le laisserons pas jouer le pourrissement comme il l’a fait à chaque fois qu’il en a eu l’occasion.

Nous avons déposé un projet de GIE qui a été étudié par les collectivités locales et qui nécessite un engagement de l’Etat. On nous a fait savoir que l’Etat ne ferait rien sans un repreneur industriel.

Alors que fait l’Etat pour en trouver un ?

La CGT par la voix de son secrétaire général a proposé que la DCN soit ce repreneur industriel. Que répond l’Etat qui est l’actionnaire majoritaire de la DCN ?

On a sous-entendu que l’Europe refuserait un investissement public dans la réparation navale. Ce sont déjà les logiques libérales dirigées par Bruxelles qui ont permis la liquidation de l’UNM et c’est la directive Bolkestein qui a inspiré l’action de BOLUDA. Si c’est la seule réponse du gouvernement, et elle est irrecevable.

Les autorités publiques ont mieux à faire que de convoquer les salariés de l’UNM au poste de police quand c’est le patron de Boluda qui a des comptes à rendre.

Pierre Dharréville
Secrétaire départemental du PCF 13
Membre du Conseil national du Parti communiste français


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