Perspective Com
Un Congrès pour quoi faire ?

Nicolas Maury

Contribution de Jean-Yves Allègre, secrétaire de la section d'Istres-Fos sur Mer du PCF

Un Congrès pour quoi faire ?
En lisant Info Hebdo de cette semaine on peut se le demander car dans la tête de certains de nos dirigeants tout semble déjà bouclé. En effet le dernier Info Hebdo officialise les propos tenus lors d’un débat avec JL Mélenchon ( !) par Michel Laurent membre de l’Exécutif National de notre Parti. Voici ce que déclare ce dirigeant national (un de ceux qui nous a amené à 1,9 pour cent) :
" Le PCF a besoin d’un congrés extraordinaire pour travailler sur son projet, pour voir s’il y a la possibilité d’un nouveau type d’organisation, pour reconstruire la volonté d’un travail commun avec d’autres forces, sur des bases nouvelles. Quand à la création d’une nouvelle force politique, elle n’est pas taboue..... Ce congrés doit permettre aux communistes de construire leurs décisions à partir ( !) des discussions avec d’autres..... Les communistes donnent les signes d’être prêts à construire du neuf si quelque chose de mieux qu’un PCF amélioré se présente comme possibilité réelle (ah ! bon !...). Différentes étapes sont envisagées ( !), avec les congrés 2007 er 2008 dont la première pourrait déboucher sur un "programme de travail commun" à engager avec d’autres, sans raccourci, pour élaborer un projet qui permette de gouverner pour changer, pour réfléchir à l’outil, le parti ( !), qui peut porter de tels objectifs et pour voir avec qui il serait possible de le construire."

Voilà un dirigeant bien inconscient qui parle aux nom des communistes sans les avoir consulter ! Ou est la démocratie là dedans ? On en reste à des tractations d’appareils. Voilà de quoi décourager les communistes sincères qui militent toute l’année pour leurs idées. On comprend mieux pourquoi beaucoup préfèrent rester à la maison. Alors donnons réellement la paroles à tous les militants, à tous les camarades de la base, ceux qui font la richesse du Parti avant de tirer des plans sur l’avenir de notre Parti. Tout cela ne semble pas très "théorique" mais, plus généralement, si on ne parlait pas toujours à la place des ouvriers, des salariés des couches populaires... peut que l’on serait mieux compris.



Commentaires (2)
1. Pierrot le 08/07/2007 18:08
Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant la dedans. Il faut regarder la réalité en face, avec les chiffres à l'appui : en 1981 Marchais faisait 15%, en 2002 Hue a fait 3,34%, et en 2007 BUffet a réalisé 1,9%. Pourquoi ce déclin ? Ne faut-il pas un changement de nbom car actuellement le Parti communiste n'a de communiste que le nom, cela fait bien longtemps qu'il a abandonné les dogmes marxistes (qui ne collent plus à la réalité et au monde ouvier d'aujourd'hui qui s'est dépolitisé et ne se reconnait plus dans le vote communiste, même si tout n'est pas à jeter dans l'analyse de Marx). La droite a bien changé d'appelation au moins 3 fois depuis 50 ans (RPF puis RPR et aujourd'hui UMP), pourquoi nous, communistes, ne changerions-nous pas de nom, appelation que nous portons depuis près de 87 ans maintenant. Il faut qu'on évolue, et qu'on s'adapte à cette nouvelle société pour mieux répondre aux nouveaux problèmes causés par le système capitaliste, mais cela ne saurait se faire dans les vieux pots. Pourquoi ne pas créer une nouvelle force politique, avec Mélanchon, et les socialistes avec qui nous avons mené campagne contre la constitution libérale, et avec lesquels nous avons bien plus de points communs qu'avec les bovétistes ou les trotskyste de la LCR... Créeons un grand parti de masse, clairement antilibéral,afin d'en finir avec l'hégémonie sociale-libérale du PS à gauche! Profitons-en, tant que nous avons encore des effectifs militants!
2. Nicolas le 08/07/2007 22:13
Salut Pierrot

je suis d'accord avec ce que tu dis, mais consernant la droite il ne faut pas oublier qu'elle n'a pas renoncé a son idéologie: le capitalisme, plus elle change de nom plus elle va vers la droite mais reste indécrodablement capitaliste.
A la libération on a une droite capitaliste keynesienne et etatiste (capitalisme monopolistique) et aujourd'hui une droite capitaliste néolibérale (droite libérale au XIX° siècle début XX°)
aujourd'hui vouloir encore réformer le PCF doit-ilo passer par des abandons idéologiques? la droite a fait le choix de dire non et nous, que ferons nous ? nous desarmerons nous face au idéaux capitalistes?

L'antilibéralisme n'est pas une idéologie, c'est un sentiment, une mode, un style, une demi idée, on peut être capitaliste et antilibéral, il faut savoir ce que l'on défini comme antilibéral et surtout se donner une visée a long terme pour résoudre les problèmes issues du capitalisme, seul une visée communiste peut résoudre ce problème, une visée communiste non vidée de toutes idéologies (comme au PCF aujourd'hui et cela depuis 30 ans cf en parti le déclin)
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