Un communiste à la tête du Népal?
Perspective communiste
Coup de tonnerre sur le toit du monde. Au Népal (frontalier du Tibet Chinois), un communiste pourrait bientôt s'installer au palais royal de Narayanhiti, à Katmandou
Le leader du PCN-M Prachanda, de son vrai nom Pushpa Kamal Dahal, assurait entre-temps à la télévision qu'il allait rencontrer le roi pour le persuader d'abdiquer avant que les élus abolissent la monarchie et proclament une république. «Le roi doit respecter le verdict du peuple», a dit Prachanda, qui pourrait devenir le premier président de ce pays pauvre de 30 millions d'habitants, seul État officiellement hindou au monde.
«Si le roi quitte le palais de son propre gré, nous lui garantirons de vivre dans le pays comme citoyen», a précisé Bhattarai à la BBC. Les rumeurs courent en Inde que la dynastie népalaise pourrait s'exiler au Rajasthan, où elle a des liens et des propriétés.
Le PCN-M (Parti Communiste du Népal, marxiste) a remporté la moitié des 240 sièges en jeu pour l'Assemblée de 601 membres qui va doter le pays d'une nouvelle Constitution. Le Congrès Népalais (CN) a 34 sièges et le Parti Communiste du Népal-Union Marxiste Léniniste en ont 31.
Les 351 sièges qui restent seront alloués à la proportionnelle. Les communistes, forts de la grande part des 11 millions de suffrages exprimés, vont pouvoir façonner la République qui émergera durant le mandat de 30 mois de l'assemblée constituante.
C'est la première fois qu'un parti maoïste engagé dans une guérilla paysanne accède au pouvoir par les urnes. «Ces élections ont été les plus observées du Népal», a noté Ian Martin, chef de la mission de l'ONU qui supervisait le scrutin du 10 avril. Il s'est félicité du processus, malgré des actes de violence et d'intimidation isolés contre des candidats des deux PC du Népal.
Le PCN-M a réussi sa mobilisation grâce aux campagnes dans une société rurale et féodale
La voie menant les maoïstes népalais au palais royal est lourdement minée, toutefois. L'armée de 100 000 hommes refuse d'intégrer leurs 20 000 combattants, car, dit-elle, «ils sont endoctrinés» alors que «l'armée est neutre» et les officiers ouvertement «monarchistes». Leur parti est classé «organisation terroriste» par les États-Unis. Observateur satisfait du scrutin, l'ancien président Jimmy Carter a invité Washington à changer de position. Mais l'administration Bush reste muette sur la question.
Les 351 sièges qui restent seront alloués à la proportionnelle. Les communistes, forts de la grande part des 11 millions de suffrages exprimés, vont pouvoir façonner la République qui émergera durant le mandat de 30 mois de l'assemblée constituante.
C'est la première fois qu'un parti maoïste engagé dans une guérilla paysanne accède au pouvoir par les urnes. «Ces élections ont été les plus observées du Népal», a noté Ian Martin, chef de la mission de l'ONU qui supervisait le scrutin du 10 avril. Il s'est félicité du processus, malgré des actes de violence et d'intimidation isolés contre des candidats des deux PC du Népal.
Le PCN-M a réussi sa mobilisation grâce aux campagnes dans une société rurale et féodale
La voie menant les maoïstes népalais au palais royal est lourdement minée, toutefois. L'armée de 100 000 hommes refuse d'intégrer leurs 20 000 combattants, car, dit-elle, «ils sont endoctrinés» alors que «l'armée est neutre» et les officiers ouvertement «monarchistes». Leur parti est classé «organisation terroriste» par les États-Unis. Observateur satisfait du scrutin, l'ancien président Jimmy Carter a invité Washington à changer de position. Mais l'administration Bush reste muette sur la question.