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Un faux Carles Puigdemont pendu, brûlé et fusillé en Andalousie

Perspective communiste

L'image fait le tour de l'Espagne et provoque l'indignation depuis ce week-end: un mannequin à l'effigie de Carles Puigdemont a été pendu, brûlé et fusillé dans un petit village d'Andalousie à l'occasion des fêtes pascales

Décidément la haine anti-catalane n'a plus de limite dans certaines parties de l'Espagne où les actes symboliques, certes, mais d'une violence extrême se multiplient à l'image de ce défilé organisé dans les rues de Coripe en Andalousie à l'occasion des fêtes de Pâques.


La vidéo de cet acte fait le tour du web ibérique et provoque l'indignation. On y voit un cortège ouvert par un mannequin à l'effigie de Carles Puigdemont, photo de l'ancien président de la Generalitat sur la tête, drapeau indépendantiste catalan sur le dos et, sur le torse, un énorme ruban jaune (marque de soutien aux prisonniers politiques catalans). Quelques instants plus tard, ce mannequin est pendu à un mur et les manifestants y mettent le feu avant que des hommes lui tirent dessus (!) avec des armes récupérées un peu plus tôt dans un véhicule de la police municipale...

Le maire membre du Parti socialiste espagnol (PSOE) de la petite ville andalouse a justifié l'acte en parlant "d'une satire, une parodie" sur un "homme qui a fui la justice".

Une manifestation qui embarrasse toutefois les hauts dirigeants du Parti socialiste espagnol en pleine période électorale. Une dirigeante du PS catalan a d'ailleurs tweeté son indignation face à cette mauvaise farce. "Je condamne tous les actes d'intolérance qui se produisent dans cette campagne (électorale). (...) Le PS catalan rejettera toujours l'intolérance".

Carles Puigdemont, lui-même, a également réagi dans une suite de tweets. "Aujourd'hui, dans une ville d'Espagne, dirigée par le PSOE, ils ont décidé de tirer et de brûler une poupée représentant ma personne et dotée d'un ruban jaune très visible. Ils ne voulaient pas seulement me fusiller et me brûler; ils voulaient se moquer de la lutte pour la liberté des prisonniers et des exilés."

"Ce n’est pas une anecdote ni l'acte d’une minorité. C'est une activité officielle, soutenue par les autorités socialistes locales. De vraies munitions ont été utilisées, avec la participation de la police locale."

"J'ai généralement tendance à respecter l'ironie et le sarcasme qui règnent en Espagne, car ils font partie de la liberté d'expression. Ceci, contrairement à d'autres, ne peut être respecté par la dignité personnelle et la décence démocratique."

"C'est un message de haine, avec toute la volonté de générer de la haine. Il s’agit d’un acte impliquant des enfants mineurs, qui ont perçu comme une chose normale l’orgie de violence déchaînée que je représente. C'est un acte indigne et inapproprié de toute société civilisée."

"Mon engagement est l'indépendance, la démocratie, la liberté. Aucun de ces engagements ne mérite d'être fusillé ou brûlé, du moins dans une société civilisée. Je suis vraiment désolé pour le PSOE de participer à un acte de haine si viscérale et inhumaine".

L'Indépendant


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