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Un néonazi à la tête de la police ukrainienne

Perspective communiste

En Ukraine, l’ancien commandant adjoint du bataillon azov a été nommé à la tête de la police. Tout va bien dans cette "démocratie" soutenue par l'Union européenne et les Etats-Unis

En langage informatique un trojan (cheval de Troie) est un logiciel malveillant implanté pour affaiblir le disque dur de votre ordinateur, voire pour en prendre le contrôle. En guise de politique sécuritaire, c’est ce que le président ukrainien, Petro Porochenko, vient de faire, en laissant volontairement entrer dans la mémoire vive de son pays un parasite on ne peut plus inquiétant.

Tout commence lundi dernier lorsque Khatia Dekanoidze, 39 ans, démissionne de son poste de chef de la police ukrainienne, fatiguée, après un an d’exercice, de la corruption endémique qui ronge le pays. Problème : Petro Porochenko, l’ami de Washington et de Bruxelles, nomme à sa place le très obscur commandant Troyan, dont le pedigree politique est pour le moins inquiétant.

Vadim Troyan est en effet connu pour avoir grenouillé dans les milieux néonazis du pays avant de mettre en pratique ses théories au sein du très controversé bataillon Azov, dont il fut un officier zélé. Le bataillon, adoubé par l’armée ukrainienne et formé d’environ 3 000 hommes, ne cache pas sa nostalgie du Troisième Reich. Son logo aux deux S entrecroisés le prouve sans honte sur fond jaune nauséabond. Pire encore, le régiment néonazi financé par le gouverneur de Dnipropetrovsk, le milliardaire israélo-ukrainien, Ihor Kolomoïsky, continue d’étirer ses racines.

Depuis le 14 octobre 2016, 300 membres du régiment et du corps civil ont créé à Kiev le Corps national. Le programme du nouveau parti d’extrême droite a le mérite de la clarté : « prendre le pouvoir par les urnes et reconquérir les territoires occupés dans l’est du pays ». Avec Troyan comme chef de la police, le rêve néonazi pourrait sortir des limbes. Le tout au su et au vu d’une Union européenne complice et arc-boutée dans un anti-russisme aussi stérile que nocif. Attention pourtant, un cheval de Troie peut paraît-il se répandre à d’autres corps.

L'Humanité


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