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Un nouveau cadeau aux plus fortunés (encore)

Nicolas Maury

Adoption par l'UMP et le Nouveau Centre des franchises médicales a l'assemblée nationale

Un nouveau cadeau aux plus fortunés (encore)
Hier à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté définitivement la loi de finances de la Sécurité sociale. Cette loi instaure les « franchises médicales ». Pas de pitié pour les pauvres ! C’est dès le 1er janvier prochain que les assurés auront à débourser 50 centimes sur chaque boîte de médicaments, 50 centimes pour chaque acte paramédical, et 2 euros sur chaque transport sanitaire. Ces franchises - que l’inspirateur de la loi dans sa grande bonté a plafonnées à 50 euros annuels - devront rapporter 850 millions d’euros par an au budget. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a justifié cette mesure en affirmant qu’elle permettait la « responsabilisation » des assurés. C’est sans doute aussi pour « responsabiliser » les petits préretraités qu’ils voient, à partir du 10 octobre de cette année, leur petite pension imposée de 7,5 % de CSG.

Mais on se souvient que, pour faire passer la pilule des franchises, et sur injonction de la Cour des comptes, la majorité sarkozyste avait donné son accord pour une taxation des stock-options. Pas une taxe bien grave ni dissuasive, 2,5 % sur les plus-values… Mais c’est encore trop pour les députés du président. Ils l’ont assorti d’une mesure qui en repousse de quatre ans son effectivité ! Ce n’est que dans quatre ans que les détenteurs de stock-options se verront imposés. Quand, comme l’ex-PDG de Vinci Antoine Zacharias, on part avec une retraite chapeau de 2,2 millions d’euros annuelle et 173 millions d’euros de stock-options, pour payer ses 2,5 % de taxe, il faut bien disposer de quatre ans pour se retourner ! C’est l’équité, selon Sarkozy.


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