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Un nouveau cadeau aux plus fortunés

Nicolas Maury

Le MEDEF exige, l'UMP fait: L’impôt de bourse supprimé !

Au détour d’un amendement du projet de loi de finances 2008, les députés ont adopté, vendredi 16 novembre 2007, la suppression en France de l’impôt de Bourse. Cet impôt, plus que centenaire, portait sur les principales transactions boursières. Régressif, il taxait les transactions à 0,3 % lorsqu’elles étaient inférieures à 153 000 euros, puis à 0,15 % au-dessus de ce seuil.

Les arguments économiques avancés pour cette suppression ne tiennent pas, en particulier celui de la « compétitivité ». L’existence de l’impôt de Bourse n’a pas empêché la place de Paris de se développer jusqu’ici, pas davantage qu’un tel impôt, en vigueur pendant très longtemps à Londres, n’avait privé la City de son hégémonie en Europe.

Ce n’était pas un impôt important en volume, il n’aurait rapporté que 260 millions d’euros en 2008, les spéculateurs ayant depuis longtemps trouvé les moyens de le contourner. Mais la mesure est hautement symbolique de la volonté du gouvernement de sacrifier systématiquement la fiscalité sur l’autel de la compétition internationale, au profit des grandes fortunes.


Commentaires (1)
1. garcia jacques le 23/11/2007 16:25
BONJOUR,

ET LES PATRONS DISENT QUOI ? MERCI SARKO
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