Un tag pro-Dieudonné souille la fresque hommage au groupe des FTP-MOI Manouchian
Perspective communiste
Un ananas et "Shoa Nanas" apposé au pied de la fresque. Les tags, plutôt discrets, n'ont été découverts qu'aujourd'hui par les autorités, mais ils auraient été réalisés dans le courant de la semaine dernière
Les inscriptions sont une référence directe à un sketch controversé de l'humoriste Dieudonné, qui lui avait valu à 8.000 euros d'amende pour "diffamation, injure et provocations à la haine et à la discrimination raciale".
Peinte sur le pignon de l’immeuble situé à l’angle de la rue et du passage du Surmelin, l’oeuvre monumentale perpétue le souvenir du poète Missak Manouchian et de ses vingt-deux compagnons FTP-MOI. Réunis sur la tristement célèbre affiche rouge, ils sont morts pour la France le 21 février 1944, fusillés par les nazis.
En début d'année, des inscriptions de la même teneur avaient été découvertes sur le Mur de la Paix, installé sur le champ de Mars (7e). On pouvait y lire "Vive la shoananas", "quenelle" ou "Valls = fasciste". Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait alors dénoncé une "atteinte aux valeurs démocratiques de Paris et à la cohésion de la société parisienne".
« Des actes intolérables »
Dans un communiqué, la maire du 20e, Frédérique Calandra, « condamne avec fermeté ces actes intolérables et indignes de notre pays, de notre ville, de notre arrondissement qui a payé un lourd tribut au fanatisme raciste ».
La section du Parti communiste français (PCF) dans le 20e a quant à elle condamné « vigoureusement » les auteurs de cet « acte ignoble ». Rappelant que les membres du groupe Manouchian « ont fait partie des rares personnes à s’engager dans la résistance et dans la lutte contre l’occupant nazi.
Alors qu’en cette heure sombre de l’histoire de notre pays, de nombreux français privilégiaient, directement ou indirectement, la collaboration avec l’occupant ». Dans son communiqué, le PCF 20e met aussi en garde contre la montée des discours xénophobes en Europe, et encourage à « garder vivante la mémoire de ces hommes et femmes qui, au prix de leur vie, se sont battus pour défendre la France, la liberté et la démocratie ».
Dans un communiqué, la maire du 20e, Frédérique Calandra, « condamne avec fermeté ces actes intolérables et indignes de notre pays, de notre ville, de notre arrondissement qui a payé un lourd tribut au fanatisme raciste ».
La section du Parti communiste français (PCF) dans le 20e a quant à elle condamné « vigoureusement » les auteurs de cet « acte ignoble ». Rappelant que les membres du groupe Manouchian « ont fait partie des rares personnes à s’engager dans la résistance et dans la lutte contre l’occupant nazi.
Alors qu’en cette heure sombre de l’histoire de notre pays, de nombreux français privilégiaient, directement ou indirectement, la collaboration avec l’occupant ». Dans son communiqué, le PCF 20e met aussi en garde contre la montée des discours xénophobes en Europe, et encourage à « garder vivante la mémoire de ces hommes et femmes qui, au prix de leur vie, se sont battus pour défendre la France, la liberté et la démocratie ».
