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« Une alternative à l'austérité est possible »

Perspective communiste

« Nous avons reçu 7 000 nouveaux adhérents en France sur la seule année 2012. » Pierre Laurent l'assure, le Parti communiste est en plein renouvellemen

« Beaucoup de jeunes, engagés notamment dans des luttes salariales, syndiqués, nous rejoignent. » Les communistes se sont donc mis en marche. Samedi après-midi, au Rocher de Palmer de Cenon, ils étaient quelque 700 militants à s'être déplacés pour écouter Pierre Laurent, mais aussi André Chassaigne, patron des députés communistes, Éliane Assassi, son homologue au Sénat, et Sébastien Laborde, secrétaire départemental Gironde.

Ensemble, ils souhaitent peser sur la politique nationale. Le Parti communiste est en passe de tenir son 36e Congrès national (7-10 février). Sous la forme du Front de gauche - alliance électorale -, il a lancé à Metz, le 23 janvier dernier, une campagne de mobilisation populaire intitulée « L'alternative à l'austérité, c'est possible ». Le but : « Lever de l'espoir. » Dans le collimateur des communistes, la politique du gouvernement actuel. « Il y a une trajectoire politique qui n'est pas la bonne, il faut un changement de cap, assène Pierre Laurent. Notamment en terme d'emploi, où l'on va vers toujours plus de flexibilité. Néanmoins, nous ne souhaitons évidemment pas l'échec du gouvernement en place. Nous voulons être entendus, faire des propositions. »

André Chassaigne et Pierre Laurent, dans leurs discours respectifs, ont insisté sur l'emprise grandissante du capital et de la spéculation financière, ainsi que sur les rôles des patrons d'entreprise. L'emploi est pour eux l'enjeu majeur, mais les communistes réclament aussi davantage de moyens dédiés à une vraie politique sociale. Éliane Assassi a de son côté évoqué des « signaux » positifs de la part du gouvernement pour d'éventuels échanges, mais rien de concret encore.

Le PCF espère bien profiter de la locomotive Front de gauche pour avancer. « Il y a des forces à gauche et il y a de la place pour chacune d'entre elles », rappelle Pierre Laurent. Quid de sa relation avec Jean-Luc Mélenchon, souvent chroniquée dans les médias ? « Aucune rivalité entre nous, balaye d'un revers de main le premier secrétaire communiste. On avance ensemble et nous continuerons à ouvrir le Front de gauche. » Il précise néanmoins : « Nous sommes différents, sinon nous serions dans le même parti. » Pleinement investi dans cette alliance, le Parti communiste tient donc à tracer sa propre route. Il croit en sa dynamique.


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