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Une candidate d'En marche! accusée d'avoir loué un logement insalubre

Perspective communiste

Selon Mediapart, Véronique Avril, candidate aux législatives pour La République en marche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a loué son appartement insalubre à un prix exorbitant (650 euros pour 23 mètres carrés). Or, elle en avait l'interdiction, la mairie de la commune ayant pris un arrêté de péril interdisant la location de l’appartement

Mediapart révèle ce lundi une nouvelle affaire qui pourrait bien embarrasser le mouvement d'Emmanuel Macron, alors que ce dernier s'apprête à faire voter une loi sur la moralisation de la vie publique. Selon le journal en ligne, Véronique Avril, candidate pour la République en marche (REM) dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, a acheté en 2011 un appartement en plein cœur de Saint-Denis, à deux pas de la mairie et de la basilique. Or, celle-ci n'avait pas le droit de louer ce bien, situé dans un immeuble évacué d’urgence en janvier 2017 car il menaçait de s’écrouler, et classé en état de péril immobilier depuis 2004. Pourtant, Véronique Avril l'a proposé à la location à un prix bien plus élevé que celui du marché dans cette commune : 650 euros pour 23 mètres carrés.

L’immeuble insalubre a fait l'objet d’un premier arrêté de péril en 2004, un autre a été pris en 2008. Véronique Avril a dit à Mediapart avoir été au courant de cela, mais assure que la mairie s’était avancée à faire des travaux dans l’immeuble dans le but de lever l’arrêté. Elle loue l’appartement à partir du 1er décembre 2012, après quelques travaux, alors que l'arrêté est toujours en place. Or, selon le code de la construction et de l’habitation, les locataires ne sont pas supposés payer de loyer dans ce cas-là.

"On a fait quelque chose d'illégal, mais en toute bonne foi"Véronique Avril

Véronique Avril, qui a travaillé pour Médecins sans frontières, au sein du cabinet de Bertrand Delanoë et est toujours employée aux affaires sociales à la mairie de Paris, dit avoir pris conscience de la situation en 2012, alors qu’elle s'apprêtait à acheter un second appartement dans l’immeuble. "C’est au moment où la vente allait se faire que le notaire m’a alertée : l’immeuble était toujours sous le coup de l’arrêté de péril. On a fait quelque chose d’illégal, mais en toute bonne foi. On a d’ailleurs renoncé à acheter le deuxième appartement."

Dans un communiqué, La République en marche "tient à préciser qu'à sa connaissance la candidate n'a pas été condamnée et qu'à ce jour aucune plainte n'a été déposée contre elle". "Néanmoins, dès qu'elle en a été informée, La République en marche a saisi le comité d'éthique qui statuera dans les meilleurs délais sur la situation de Mme Avril", ajoute le parti d'Emmanuel Macron.

LCI


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