Une coalition "Rot-rot-grüne" en Thuringe (ex-RDA) ?
Perspective communiste
La Thuringe, ancienne région de la République Démocratique d'Allemagne (RDA) de 2,2 millions d'habitants, pourrait élire un Ministre-Président appartenant aux héritiers du SED, Die Linke - article et traduction Nico Maury
C'est une petite révolution en Allemagne. Vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, alors que les commémorations officielles vont bon train, un membre de Die Linke, héritier de l'ancien parti dominant en ex-RDA, pourrait devenir ministre-président d'un Land de la République fédérale. Le moment est d'autant plus symbolique que ce Land pourrait être la Thuringe, qui a longtemps fait figure de modèle quant à sa transition après la réunification.
Die Linke était arrivée, lors des élections régionales dans le länder de Thuringe, en seconde position, derrière la CDU (33,46% et 34 députés), en recueillant 28,19% des voix et 28 députés. Cette configuration électorale permettait à Die Linke de créer une coalition dite "Rot-rot-grüne" (Rouge-rouge-verte). Cette dernière mettrait fin à la coalition CDU-SPD qui dirige le länder.
Les élus de Die Linke représentent 28 députés (28,19% des voix), ceux du SPD 12 députés (12,41%) et des Grünen 6 députés (5,67%). Die Linke aurait une majorité pour diriger ce länder d'ex-RDA. Bodo Ramelow pourrait devenir le premier Ministre-Président d’un Land allemand issu de Die Linke.
Levées de boucliers de la CDU et du SPD national contre cette coalition
Après de longues semaines de négociations, le SPD de Thuringe a fini par accepter une coalition dite «rouge-rouge-verte» (Die Linke – SPD – Verts), en envoyant la CDU sur le banc de l’opposition. Mais la pilule ne passe pas du côté de la CDU et du SPD national. «Folie», «malaise», «intolérable» déclare la presse allemande. Des caciques du SPD n'hésitent pas à rappeler à l'ordre les militants locaux du SPD, "Je souhaite que nos membres arrêtent la folie du Comité exécutif de l'État" déclare Stefan Sandmann, un responsable du SPD à lmenau. Pour les dirigeants du SPD, cette coalition serait équivalence à la refondation du SED.
Die Linke était arrivée, lors des élections régionales dans le länder de Thuringe, en seconde position, derrière la CDU (33,46% et 34 députés), en recueillant 28,19% des voix et 28 députés. Cette configuration électorale permettait à Die Linke de créer une coalition dite "Rot-rot-grüne" (Rouge-rouge-verte). Cette dernière mettrait fin à la coalition CDU-SPD qui dirige le länder.
Les élus de Die Linke représentent 28 députés (28,19% des voix), ceux du SPD 12 députés (12,41%) et des Grünen 6 députés (5,67%). Die Linke aurait une majorité pour diriger ce länder d'ex-RDA. Bodo Ramelow pourrait devenir le premier Ministre-Président d’un Land allemand issu de Die Linke.
Levées de boucliers de la CDU et du SPD national contre cette coalition
Après de longues semaines de négociations, le SPD de Thuringe a fini par accepter une coalition dite «rouge-rouge-verte» (Die Linke – SPD – Verts), en envoyant la CDU sur le banc de l’opposition. Mais la pilule ne passe pas du côté de la CDU et du SPD national. «Folie», «malaise», «intolérable» déclare la presse allemande. Des caciques du SPD n'hésitent pas à rappeler à l'ordre les militants locaux du SPD, "Je souhaite que nos membres arrêtent la folie du Comité exécutif de l'État" déclare Stefan Sandmann, un responsable du SPD à lmenau. Pour les dirigeants du SPD, cette coalition serait équivalence à la refondation du SED.
Les adhérents du Parti social-démocrates de Thuringe appelés aux urnes
Les 4300 membres du SPD de Thuringe étaient appelés lundi à voter pour valider l'accord de coalition avec Die Linke et les Verts. Ce mardi, les résultats sont en cours de traitement. Les dirigeants locaux du SPD attendent un soutien fort des adhérents, selon plusieurs sources ils estiment le soutien à cette coalition autour de 70%.
Réponse bientôt.
