Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche abat une chape de plomb sur l'université, à coups d'asphyxie budgétaire, de régionalisation des diplômes et de co-pilotage des formations par le MEDEF ; autant de mesures qui font obstacle au progrès professionnel, social et scientifique de la France. Ces mesures, répétait la ministre à qui voulait l'entendre, sont faites "par et pour les étudiants" ; elle ne s'y aventure plus désormais.

Les étudiants ont répondu par milliers à l'appel lancé par les étudiants communistes, en faveur de l'emploi, des diplômes et des qualifications. Nous n'acceptons pas que la ministre bouche notre horizon professionnel pour satisfaire l'appétit de quelques financiers ; nous n'acceptons pas d'étudier dans les pires conditions pour combler un déficit fabriqué de toutes pièces ; nous voulons contribuer pleinement au développement des sciences, au monde du travail et aux grands défis du XXIe siècle.

C'est bien pourquoi les étudiants, partout en France, s'engagent et se mobilisent, de réunions publiques en rassemblements et en meetings. Déjà, les universités sont nombreuses à se libèrer du carcan austéritaire imposé par la ministre. Dans l'Hérault, le site universitaire de Béziers ne fermera pas ; à Grenoble ou à Lyon, les budgets de récession sont rejetés, et de nombreux établissements doivent encore s'exprimer ; à Toulouse, les mesures de sélection par tirage au sort sont remises aux calendes grecques.

Autant de victoires qui en appellent d'autres : nous ouvrirons la voie à là justice sociale, à la réussite professionnelle et à l'excellence académique partout où le ministère ne propose qu'échec, inégalités et chômage !