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Universités : La précarité organisée, c'est maintenant ?

Perspective communiste

Nicolas M (pas moi)
Coordinateur national de l'Union des Étudiants Communistes (UEC)

Sacrifice de nos diplôme sur l'autel de la sacro-sainte « compétitivité de l'emploi » par Geneviève Fioraso et sa Loi, destruction de plus de 1000 logements étudiants à Anthony et maintenant hausse du prix du ticket RU... Sale temps pour les étudiants !

Alors que la précarité étudiante se développe toujours plus et que plus d'un étudiant sur deux est contraint de se salarier pour survivre, diminuant ainsi ses chances de réussites, cette augmentation faisant passer un repas de 3,10 à 3,15 euros est de très mauvaise augure.
Si l'augmentation unitaire d'un repas peut paraître très faible, le total sur une année universitaire est loin d'être négligeable pour les étudiants dont les conditions de vie et les budgets sont déjà précaires !

Les étudiants communistes rappellent encore une fois que la précarité étudiante est un facteur massif d'échec universitaire, et qu'à la lumière des défis auxquels sont confrontés la France de 2013, il est aberrant de faire le choix politique de se priver de jeunes gens bien formés et avec des diplômes de qualité leur permettant une intégration solide dans le monde du travail.

Il est maintenant temps que le gouvernement mesure l'ampleur de la situation des étudiants -ce qui n'a absolument pas été le cas lors de la rédaction et l'adoption de la Loi Fioraso- et agisse afin d'apporter à chaque étudiant les moyens de réussir ses études sans avoir à composer entre petits boulots de survie et assiduité aux cours.

Pour répondre à ces réalités, les étudiants communistes exigent à nouveau un réinvestissement massif de l'Etat dans les CROUS et un retour à 2,50€ du ticket RU dans le cadre d'un statut du jeune travailleur en formation qui assurerait à chacun les moyens de bien étudier.

Des mesures antisociales comme cette augmentation du ticket RU participent à une liquidation de la mission de service public des œuvres universitaires. Livrer ouvertement ces dernières à la concurrence privée, qui se régale d'avance de l'argent des étudiants qui au lieu d'assurer le fonctionnement des œuvres ira servir les intérêts privés, c'est dessiner la faillite de ces œuvres.

Si le gouvernement est fidèle au programme sur lequel le président Hollande s'est fait élire, il lui revient de faire respecter une des trente promesses qui stipule que le nouvel exécutif mettra en place des mesures pour « aider les jeunes adultes à réussir leurs études », ce qui ne passe en aucune manière par une augmentation des coûts pour un besoin si fondamental que l'alimentation !


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