La "décision historique" de l'OEA d'annuler la résolution de 1962 qui excluait Cuba pour son "virage marxiste-léniniste" a été accueillie à la télévision cubaine comme une "victoire du socialisme et de la résistance du peuple cubain".

Les 34 pays membres de l'OEA sont parvenus au Honduras à un consensus en levant sans condition la suspension de l'île communiste, comme le réclamaient le Venezuela ou le Nicaragua, mais en laissant à La Havane l'initiative d'ouvrir un dialogue pour sa réintégration dans le respect des principes de l'OEA, comme le voulait Washington.

Le président Raul Castro, frère et successeur de Fidel, avait déjà écarté par le passé un retour de son pays dans l'organisation, considérée à Cuba comme un "cadavre politique" sous la coupe des Etats-Unis.

A Caracas, le président Hugo Chavez, ami de Fidel Castro, a estimé qu'il s'agissait d'une "grande victoire pour la dignité de Cuba" tout en soulignant que ce pays "n'avait pas à se compromettre" en demandant à réintégrer l'OEA "dont les mécanismes sont intacts".

Le Père de la Révolution de 1959, Fidel Castro, a toutefois affirmé que son pays resterait "intransigeant dans la défense de ses principes" et accusé l'OEA d'être le "cheval de Troie" de Washington et du néolibéralisme, dans un éditorial publié avant l'annonce de la décision de l'OEA.

Figure de référence des "anti-impérialistes", le "Comandante" a salué la "rébellion" menée par les pays d'Amérique latine pour le retour de Cuba.

Tous les pays d'Amérique, hormis les Etats-Unis, entretiennent des relations diplomatiques avec Cuba depuis la décision lundi du Salvador de les rétablir, après une rupture de près d'un demi-siècle.