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Viols en Centrafrique : « Le PCF demande un commission d'enquête parlementaire »

Perspective communiste

Communiqué du Parti communiste français

Un rapport « confidentiel » de l'ONU révèle que des soldats français sont accusés de viols en Centrafrique, sur des enfants âgés de 9 à 13 ans. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2013 et mai 2014 à Bangui, la capitale. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en juillet 2014. 14 militaires français sont suspectés d'avoir pris part à ces crimes, trois d'entre eux ont été identifiés, mais ils n'auraient pas encore été entendus. Anders Kompass, l'employé de l'ONU qui a dévoilé le rapport vient d'être suspendu. Si les faits sont avérés, c'est donc le « lanceur d'alerte » qui est sanctionné, alors que les auteurs présumés de ces crimes ne sont toujours pas inquiétés, un an après.

De lourdes questions se posent en France. Comment se fait-il que les enquêtes internes et judiciaires ne progressent pas, ou si lentement ? Pourquoi les citoyens français n'ont-ils pas été informés, si longtemps après les faits ? Que révèlent de telles pratiques commises lors d'opérations extérieures en Afrique ? La loi du silence peut-elle être un mode de fonctionnement ? Imagine-t-on un seul instant pareille situation si la tragédie s'était déroulée sur le sol français ? Autant de questions qui doivent trouver des réponses.

Le PCF partage le profond sentiment de colère des Centrafricains et leur exigence de vérité et de justice.
Le PCF demande qu'une commission d'enquête parlementaire soit mandatée afin d'établir les chaînes de responsabilités, les éventuelles défaillances des enquêtes internes et judiciaires, les raisons de l'absence de l'information des citoyens, les exigences à porter auprès des instances des Nations unies et les mesures à adopter pour mettre un terme à de telles situations d'autant que, de l'avis de nombreux observateurs, elles sont loin d'être isolées.


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