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Whirlpool ferme son usine à Amiens pour la Pologne. 290 emplois directs seront supprimés

Perspective communiste

A l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire organisé à Amiens, le groupe Whirpool annonce la délocalisation de son site amiénois vers la Pologne. La production ralentira au printemps avant de cesser en 2018

Après deux ans de soupçons, depuis le rachat par Whirlpool du groupe concurrent Indesit, le couperet est tombé, ce mardi 24 janvier, pour les 290 salariés de l'usine amiénoise qui produit des sèche-linge : le site fermera en 2018.

La production sera maintenue jusqu'au mois d'avril, avant de ralentir, jusqu'à l'arrêt programmé au 1er juin 2018.

Whirlpool précise qu'"aucune suppression d'emploi n'aura lieu en 2017", qu'il "engagera les ressources nécessaires pour rechercher des solutions appropriées pour les salariés pour la ré-industrialisation du site, et pour rechercher un repreneur pour l'usine".

Sur ce dernier point, les syndicats "n'y croient pas du tout".

UNE DÉLOCALISATION, DES CENTAINES DE VICTIMES

Au-delà des 290 postes supprimés, cette fermeture menace des dizaines d'emplois chez le principal sous-traitant de l'usine, Prima, à Amiens. C'est également une très mauvaise nouvelle pour les intérimaires qui avaient l'habitude de travailler chez Whirlpool : 50 à 250 personnes, selon la période de l'année.

L'annonce a été faite aux salariés lors d'un comité d'entreprise qui avait débuté sur place à 11h00, avant d'être publiée par un communiqué : "Whirlpool annonce un nouveau projet industriel pour le segment des sèches-linges dans la région EMEA" (Europe, Moyen-Orient et Afrique).

L'usine amiénoise fabrique des sèche-linges haut-de-gamme, mais qui seront bientôt dépassés. Or Whirpool a décidé d'organiser la production de son nouveau haut-de-gamme en Pologne, dans une usine (existante) qui deviendra l'unique producteur pour 35 pays de la "région EMEA".

SANS SURPRISE

Nombreux étaient les signes précurseurs de cette fermeture. Récemment, la direction du site avait estimé que les produits fabriqués à Amiens étaient obsolètes et aucun nouvel investissement n'avait été réalisé. En un an, il y a eu une vingtaine de licenciements et démissions, compensés par des CDD.

Enfin, à l'automne, le directeur historique du site avait démissionné, pour être remplacé par Carlos Ramos, un homme connu pour avoir liquidé plusieurs usines. En voilà donc une de plus à son actif.

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