XIXème congrès du Parti communiste d'Espagne, un parti renforcé tourné vers la construction d'une "République sociale"
Perspective communiste
Le XIXème congrès du Parti communiste d’Espagne (Partido Comunista de España) c'est tenue ce weekend. Il marque un certain renouveau pour ce Parti communiste qui connait un nouvel essor avec ses 15.000 nouveaux adhérents depuis 2009 et montre une vitalité retrouvée avec 1700 amendements déposés pour enrichir les travaux du PCE - article et traduction Nico Maury
Appel du XIXème congrès pour une majorité sociale, ouvrière et pour une rébellion démocratique
Dans le document final du congrès, les communistes espagnols appellent "les citoyens à défendre la démocratie sociale, économique et politique" ils souhaitent que le peuple retrouve "sa pleine souveraineté". Le PCE souhaite lancer la construction d' un processus constitutionnel visant a abattre la constitution de 1978.
Les communistes appellent à la constitution d'un bloc social et politique capable de conduire un changement de système, en rupture avec le modèle social-démocrate. Ils veulent obtenir une démocratisation du pouvoir politique et social pour construire un nouvel Etat, une nouvelle économie et une nouvelle société juste et égalitaire contre l'exploitation et la domination.
Cet appel à la rébellion démocratique se base sur 3 axes :
1- La réalisation d'un audit citoyen de la dette publique et la rupture avec la troïka (UE/BCE/FMI) et en rupture avec le consensus PP/PSOE.
2- Le renforcement des communistes dans les conseils locaux. Faire élire un maire communiste pour bloquer la destruction des services publics locaux.
3- L'élaboration d'une proposition de démocratie et participative. Cette réflexion est basée sur la mise en place d'un Conseil de contrôle social et démocratique de la gestion publique, une réglementation plus efficace des campagnes électorales, une réglementation des fonctions publiques et politiques, la responsabilisation des dirigeants politiques et de leur gestion, le développement de mécanismes de participation des mouvements sociaux , des syndicats et des citoyens dans les institutions et enfin la proportionnelle aux élections.
Dans le document final du congrès, les communistes espagnols appellent "les citoyens à défendre la démocratie sociale, économique et politique" ils souhaitent que le peuple retrouve "sa pleine souveraineté". Le PCE souhaite lancer la construction d' un processus constitutionnel visant a abattre la constitution de 1978.
Les communistes appellent à la constitution d'un bloc social et politique capable de conduire un changement de système, en rupture avec le modèle social-démocrate. Ils veulent obtenir une démocratisation du pouvoir politique et social pour construire un nouvel Etat, une nouvelle économie et une nouvelle société juste et égalitaire contre l'exploitation et la domination.
Cet appel à la rébellion démocratique se base sur 3 axes :
1- La réalisation d'un audit citoyen de la dette publique et la rupture avec la troïka (UE/BCE/FMI) et en rupture avec le consensus PP/PSOE.
2- Le renforcement des communistes dans les conseils locaux. Faire élire un maire communiste pour bloquer la destruction des services publics locaux.
3- L'élaboration d'une proposition de démocratie et participative. Cette réflexion est basée sur la mise en place d'un Conseil de contrôle social et démocratique de la gestion publique, une réglementation plus efficace des campagnes électorales, une réglementation des fonctions publiques et politiques, la responsabilisation des dirigeants politiques et de leur gestion, le développement de mécanismes de participation des mouvements sociaux , des syndicats et des citoyens dans les institutions et enfin la proportionnelle aux élections.
José Luis Centella, a été réélu Secrétaire général lors du XIXème congrès du PCE. Il a félicité l'ensemble des membres du Parti pour l'unité, la cohérence et les débats qui ont développé ce Congrès, plus de 1.700 amendements ont été débattus et il a salué la cohérence et l'unité des communistes. Il a commencé un bref discours soulignant que l'alternative c'est le socialisme, contre la barbarie, contre l'augmentation de la souffrance de la classe ouvrière au profit des banques et des grandes entreprises.
Le bilan de la gestion du Parti a été approuvé par 95,52 % des 432 délégués.
L'un des débats les plus importants a porté sur l'Union européenne. Le XIXe Congrès du PCE a décidé que se tiendra une conférence à l'automne 2014 sur le programme économique du PCE et comment briser le modèle de l'Europe et de l'Euro.
Le congrès a réaffirmé le rôle des militants communistes dans les syndicats et pour le syndicalisme de classe, le congrès réaffirme que les communistes s'organisent aux CCOO .
Le PCE a réitéré son engagement pour la Troisième République, pour un Etat républicain fédéral et pour le droit à l'autodétermination, il appelle a construire un projet conjoint avec les différentes nationalités. " notre objectif est de construire une Espagne multinationale et multiculturelle".
Le congrès s'engage a renforcer l'Union de la jeunesse communiste (UJCE), l'organisation de jeunesse du Parti. Il réitère l'engagement que tous les jeunes communistes doivent se rallier autour de UJCE dans toutes les fédérations .
En 2009 le Parti communiste d'Espagne avait 20.000 adhérents, le contexte politique, social et les fortes mobilisations (les indignés par exemple) ont permis au PCE d'augmenter ses effectifs de 31%. Pour Centella, le PCE a été capable de proposer une alternative sociale réelle sans dogmatisme ou sectarisme. Le PCE revendique aujourd'hui 35.000 adhérents.
1983, 85.000 adhérents
1985, 67.000 adhérents
2005, 27.000 adhérents
2009, 20.000 adhérents
2013, 35.000 adhérents
Le PCE confirme le rôle d'Izquierda Unida, un espace dans lequel doit converger l'alternative à gauche. Cette dernière formation, selon les sondages, s'impose comme une force nationale d'opposition, elle est créditée de 14 à 15,5% des intentions de vote. Le PSOE s'effondre continuellement et ne rassemble plus que 23% d’options favorables.
Le PCE doit continuer à combattre l'hégémonie culturelle et rompre avec l'idéologie dominante, lutter contre le fascisme. Ce travail est mené entre autre par le journal Mundo Obrero , qui a un tirage de 12.000 exemplaires , c'est le magazine de référence de la gauche alternative .
