ex-URSS : Décès de Guennadi Ianaïev, putschiste de 1991
Nicolas Maury
Guennadi Ianaïev, qui avait conduit en août 1991 un putsch manqué à Moscou, est mort dans la capitale russe à l'âge de 73 ans des suites d'une longue maladie. Son décès a été confirmé par la direction du Parti Communiste
Guennadi Ianaïev, membre de la "vieille garde" communiste, hostile au sabordage de l'URSS par Gorbatchev, avait déclaré l'état d'urgence et s'était proclamé président de l'Union soviétique.
Intervenant à la télévision, il avait affirmé que le numéro un soviétique de l'époque, Mikhaïl Gorbatchev, l'artisan de la perestroïka, se "reposait" et avait "besoin de temps pour se remettre". Mais les mains tremblantes et la voix chevrotante du vice-président soviétique avaient éveillé les soupçons. En fait, Mikhaïl Gorbatchev avait été placé en résidence surveillée sur son lieu de vacances en Crimée. Le putsch avait échoué avec à la mobilisation de la rue, conduite par le nationaliste Boris Eltsine, alors président de la fédération de Russie. L'échec de ce coup d'Etat communiste conservateur finit par emporter ce qui restait de l'Union soviétique.
Intervenant à la télévision, il avait affirmé que le numéro un soviétique de l'époque, Mikhaïl Gorbatchev, l'artisan de la perestroïka, se "reposait" et avait "besoin de temps pour se remettre". Mais les mains tremblantes et la voix chevrotante du vice-président soviétique avaient éveillé les soupçons. En fait, Mikhaïl Gorbatchev avait été placé en résidence surveillée sur son lieu de vacances en Crimée. Le putsch avait échoué avec à la mobilisation de la rue, conduite par le nationaliste Boris Eltsine, alors président de la fédération de Russie. L'échec de ce coup d'Etat communiste conservateur finit par emporter ce qui restait de l'Union soviétique.
Le 19 août 1991, tout commença par des airs de Chopin et Tchaïkovski. Joués à la télévision et à la radio, ils précédaient une intervention des putschistes: Gorbatchev était malade et un comité d'état d'urgence, surnommé la Bande des huit, prenait le contrôle des destinés de l'URSS.
Des colonnes de chars entrèrent dans Moscou, les réunions publiques furent interdites et les journaux réformateurs fermés. Petit à petit, des milliers de Moscovites rejoignirent la résistance devant la Maison blanche, signant l'échec du putsch.
Les images de Boris Eltsine juché sur un char pour haranguer la foule symbolisent le fiasco de cette ultime tentative de sauvetage de l'URSS, dont la dislocation fut entérinée par la démission de Mikhaïl Gorbatchev, le 25 décembre 1991.
Poursuivi pour haute trahison, passible de la peine de mort, Guennadi Ianaïev avait passé un an en prison avant d'être libéré avant l'ouverture de son procès.
Amnistié en 1994 par le parlement russe, il s'était fait alors discret. Mais dans une interview accordée pour le dixième anniversaire du putsch manqué, il avait une nouvelle fois défendu sa cause, parlant d'un combat contre "ceux qui voulaient l'effondrement d'un grand Etat".
Dans un communiqué publié vendredi, le président du Comité Central du Parti communiste de la fédération de Russie, Guennadi Ziouganov, salue la mémoire du défunt. Il ajoute que si les putschistes avaient été plus déterminés, l'Union soviétique aurait pu être sauvée. Dans son communiqué, le Parti communiste a salué son professionnalisme et un "cher camarade digne de confiance".
