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Il y a soixante-cinq ans, la rafle du Vel’d’Hiv’

Nicolas Maury

Il faudra attendre le 16 juillet 1995 pour que le président de la République, Jacques Chirac, reconnaisse la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs

Il y a soixante-cinq ans, la rafle du Vel’d’Hiv’
Le 16 juillet 1942. Il est 4 heures du matin. Prêts à agir, les 9 000 policiers et gendarmes français. Quel- que 12 824 juifs de Paris sont arrêtés : dont 4 051 enfants, et 5 802 femmes. Le 4, puis le 13 juillet, René Bousquet, secrétaire général de la police nationale, accompagné de Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives, avaient mis la dernière main au plan concocté avec la Gestapo de Paris.

L’objectif était l’arrestation de 22 000 juifs dans le Grand Paris. « Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire », selon les instructions du directeur de la police municipale. Après leur arrestation, une partie des juifs sont conduits par autobus au camp de Drançy (actuellement en Seine-Saint-Denis). Plus de 7 000 au Vélodrome d’Hiver, situé dans le 15e arrondissement, avant d’être, cinq jours plus tard, regroupés eux aussi à Drancy, mais aussi à Beaune-la-Rolande (Loiret) ou encore à - Pithiviers. Destination finale : les camps d’extermination allemands.



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