Arrivée en France du colonel Kadhafi
Nicolas Maury
Déclaration d'Alain Bocquet Député de Nord, porte-Parole des députés communistes et Républicains. Quand Rama Yade (secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme) serrait la main de Kadhafi: les convictions de l'UMP s'arrêtent au portefeuille
"L’arrivée en France du colonel Kadhafi sur invitation du Président de la République, suscite de nombreuses parts, les plus légitimes indignations et réprobations. Toute honte bue, Nicolas Sarkozy déroule le tapis rouge au dictateur libyen avec comme unique dessein, « les eaux glacées du calcul égoïste » des profits financiers de certains grands groupes du CAC 40, dont quelques marchands d’armes bien en cour.
On n’hésite pas pour la circonstance, à faire passer à la trappe nos valeurs républicaines de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, le jour même où l’on célèbre les Droits de l’Homme. Cela fait plus que désordre ; c’est une insulte à la Démocratie française.
Les député(e)s communistes et républicains qui condamnent fermement cette initiative de Nicolas Sarkozy, et la réception prévue à l’Assemblée nationale, réclament une éthique de la diplomatie française, et une politique de coopérations internationales fondée sur l’amitié et la fraternité des peuples, pour l’émancipation des valeurs humaines plutôt que des valeurs boursières."
Quand Rama Yade serrait la main de Kadhafi
Le 25 juillet dernier Nicolas Sarkozy, en compagnie de Rama Yade et Bernard Kouchner, se rendait à Tripoli, au lendemain de la libération des infirmières bulgares, pour rencontrer le président Mouammar Kadhafi.
La secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme n’avait alors pas hésité à serrer la main du dirigeant libyen (voir photo ci-contre), estimant le lendemain sur France 2 "la Libye cherche aujourd’hui à entrer dans le concert des nations de manière normalisée et cette libération apparait comme le signal de départ de ce processus", avait-elle ajouté. De tels propos contrastent avec ceux tenus lundi 10 décembre. Alors que le dirigeant libyen s’apprête à séjourner cinq jours en France pour une visite officielle, Rama Yade a déclaré au Parisien/Aujourd’hui en France que "notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits".
On n’hésite pas pour la circonstance, à faire passer à la trappe nos valeurs républicaines de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, le jour même où l’on célèbre les Droits de l’Homme. Cela fait plus que désordre ; c’est une insulte à la Démocratie française.
Les député(e)s communistes et républicains qui condamnent fermement cette initiative de Nicolas Sarkozy, et la réception prévue à l’Assemblée nationale, réclament une éthique de la diplomatie française, et une politique de coopérations internationales fondée sur l’amitié et la fraternité des peuples, pour l’émancipation des valeurs humaines plutôt que des valeurs boursières."
Quand Rama Yade serrait la main de Kadhafi
Le 25 juillet dernier Nicolas Sarkozy, en compagnie de Rama Yade et Bernard Kouchner, se rendait à Tripoli, au lendemain de la libération des infirmières bulgares, pour rencontrer le président Mouammar Kadhafi.
La secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme n’avait alors pas hésité à serrer la main du dirigeant libyen (voir photo ci-contre), estimant le lendemain sur France 2 "la Libye cherche aujourd’hui à entrer dans le concert des nations de manière normalisée et cette libération apparait comme le signal de départ de ce processus", avait-elle ajouté. De tels propos contrastent avec ceux tenus lundi 10 décembre. Alors que le dirigeant libyen s’apprête à séjourner cinq jours en France pour une visite officielle, Rama Yade a déclaré au Parisien/Aujourd’hui en France que "notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits".