Réforme portuaire: Toujours pas de motifs économiques !
Nicolas Maury
En frappant d’illégalité la grève dans laquelle les agents du Port autonome de Marseille (PAM) étaient engagés, le jugement rendu vendredi dernier par le tribunal de grande instance (TIG) n’a pas amputé la détermination de ces agents
Ce sera donc la deuxième grève de ce type contre la loi dite de développement portuaire. La première était intervenue le 24 avril et avait été marquée par une forte mobilisation des agents concernés, accompagnée, notamment à Marseille, d’une mobilisation non moins massive des dockers. Prolongée depuis, dans les différents sites, par des actions ponctuelles quasi quotidiennes dont celles de Marseille que le TGI a déclaré illégales.
Aucune garantie quant au statut des agents
Faut-il que l’inquiétude soit grande pour que l’ouvrage soit ainsi remis sur le métier. Et il en faudra plus que l’affirmation du directeur du PAM Guy Janin, lundi, lors d’une conférence de presse, selon laquelle « nous ne laisserons personne sur le bord de la route », pour rassurer grutiers, portiqueurs et autres personnels transférables à des opérateurs privés dans le cadre de la réforme. « Nous n’avons à ce jour, aucune garantie quant à notre statut futur », dénonce en effet Pascal Galéoté.
Les salariés transférés conserveront-ils leur convention collective actuelle ou seront-ils assujettis à celle de leur nouvelle entreprise ? Parmi celles-ci, on pourrait bien compter CMA CGM et Véolia déjà présents dans l’espace portuaire pour gérer en partenariat les installations ferroviaires.
Pas plus qu’ils n’ont apporté d’éclairage sur la situation future des personnels, les propos de Guy Janin n’ont pas apporté le moindre argument donnant justification économique de la réforme engagée. On saura seulement que les outillages seront vendus après estimation par « un expert indépendant », et que le statut des agents serait l’objet des négociations nationales qui se déroulent jusqu’au 31 octobre, en vue de la conclusion d’un « accord cadre ».
Faut-il que l’inquiétude soit grande pour que l’ouvrage soit ainsi remis sur le métier. Et il en faudra plus que l’affirmation du directeur du PAM Guy Janin, lundi, lors d’une conférence de presse, selon laquelle « nous ne laisserons personne sur le bord de la route », pour rassurer grutiers, portiqueurs et autres personnels transférables à des opérateurs privés dans le cadre de la réforme. « Nous n’avons à ce jour, aucune garantie quant à notre statut futur », dénonce en effet Pascal Galéoté.
Les salariés transférés conserveront-ils leur convention collective actuelle ou seront-ils assujettis à celle de leur nouvelle entreprise ? Parmi celles-ci, on pourrait bien compter CMA CGM et Véolia déjà présents dans l’espace portuaire pour gérer en partenariat les installations ferroviaires.
Pas plus qu’ils n’ont apporté d’éclairage sur la situation future des personnels, les propos de Guy Janin n’ont pas apporté le moindre argument donnant justification économique de la réforme engagée. On saura seulement que les outillages seront vendus après estimation par « un expert indépendant », et que le statut des agents serait l’objet des négociations nationales qui se déroulent jusqu’au 31 octobre, en vue de la conclusion d’un « accord cadre ».