Perspective Com
Un petit passif judiciaire de Patrick Devedjian

Nicolas Maury

Le nom de Patrick Devedjian ne fait pour le moment qu’apparaître dans l’affaire du Cercle Concorde. Par contre, dans l’édition du 11 novembre 1965 du « petit Varoi » (La Marseillaise) les tribulations de « l’arménien » avec un "ami pour toujours" alimentaient la chronique judiciaire

« Deux jeunes gens ont tenu la vedette à cette audience. Il s’agit des nommés Devedjian Patrick et Madelin Alain, étudiants à la Faculté de Droit de Paris, à qui le soleil a quelque peu tourné la tête alors qu’ils se trouvaient en vacances sur notre belle Côte d’Azur.

Dans la nuit du 5 au 6 août dernier, M. Voli, maire de la Croix-Valmer, surprenait deux individus qui tentaient de lui dérober de l’essence dans son véhicule. A sa vue, les deux voleurs prenaient la fuite abandonnant un véhicule Simca 1000 immatriculé 73 QT 83. Une embuscade était tendue par la police qui avait été alertée. Quarante-cinq minutes plus tard, on tombait sur les deux hommes qui tentaient de mettre un véhicule en marche.

Si Madelin parvenait à être appréhendé, Devedjian par contre échappait aux poursuites malgré une tentative désespérée de M. Voli.

Mais comme tout a une fin, il était récupéré le lendemain matin dans un état lamentable, les pieds ensanglantés, les vêtements déchirés. Il demanda aux policiers de le ramener sur son bateau ancré à Cavalaire. Ceux-ci ne se firent pas prier pour le raccompagner d’autant plus que la perquisition effectuée sur le bateau devait s’avérer des plus fructueuses. On y trouva des pièces de voitures, un pistolet 6.35 garni de cinq cartouches, et des pièces d’identité appartenant à Mlle Castells Eliane.
Devant le magistrat instructeur, Devedjian niera toute participation aux vols d’essence, Madelin, lui, reconnaît les faits qui lui sont reprochés, et fait entrer dans la danse, à la place de Devedjian, un dénommé Gérard.

L’enquête déterminera bien vite tous les vols commis par les deux tristes sires : vol d’une Simca 1000 à St-Cyr le 2 août 1965, à Laréol le 19 juillet vol d’un moteur de bateau, le 23 juillet vol à Villefranche-Laranguais de pièces d’identité, à la Croix-Valmer le 6 août d’avoir fait usage de fausses plaques d’immatriculation et enfin à Cavalaire également le 6 août de détenir illégalement un pistolet 6.35. On possède pourtant de bons renseignements sur eux. La peine de prison avec sursis et les trois ans de mise à l’épreuve leur donneront peut-être matière à réfléchir. »


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :