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Pauvreté en Allemagne

Perspective communiste

la pauvreté s’accroît et le SPD (socialiste est content de lui

Pauvreté en Allemagne
Une étude vient, une nouvelle fois, de mettre en lumière l’ampleur de la pauvreté en Allemagne. Réalisée pour la Fondation Friedrich-Ebert, proche du Parti Social-démocrate (SPD), elle révèle que 8% de la population allemande, soit près de 6,5 millions de personnes, peuvent être classées comme «nouveaux pauvres». Deux tiers ont perdu leur emploi et les autres redoutent de le perdre prochainement.

Largement reprise par les médias, cette étude a frappé l’opinion. Elle est, en fait, loin de refléter l’ampleur du problème. Ainsi selon les critères européens (qui considèrent qu’on est pauvre lorsqu’on dispose de revenus inférieurs à 60% de la moyenne nationale), environ 13% de la population allemande vit sous le seuil de pauvreté, avec moins de 692 euros de revenus mensuels. Cela ne cesse de s’aggraver, puisque ce pourcentage était de 9,2% en 2000 et de 12% en 2003. Au-delà il y a tous ceux qui, tout en n’étant pas considérés comme pauvres, voient leur situation se dégrader, à cause des licenciements, des baisses de salaire, des hausses de cotisations sociales, etc. Et l’augmentation du taux de TVA, de 16 à 19%, en janvier prochain, comme la nouvelle réforme de la santé qui conduira à un renchérissement des soins pour les patients, ne pourront que contribuer à augmenter la misère.

La publication de cette étude a engendré un débat parmi les politiciens. Certaines voix, dans l’aile gauche du SPD et les milieux syndicaux, ont timidement critiqué la politique menée par le gouvernement SPD de Gerhard Schröder, car pendant toute la période au cours de laquelle la misère s’est aggravée, le SPD a été au pouvoir, avec les Verts entre 1998 et 2005, et dans le cadre de la coalition dirigée par Angela Merkel, avec la droite depuis un an. Et tandis que la pauvreté a augmenté, les profits des entreprises ont explosé: BMW fait ainsi état, pour le premier semestre 2006, du meilleur bénéfice de son histoire: 1,23 milliard d’euros. Quant à la Deutsche Bank, elle a accru ses bénéfices de 32% au cours du seul second trimestre de cette année.

Mais les dirigeants du SPD n’ont, pour leur part, aucun état d’âme. Le ministre du Travail, Franz Müntefering, a ainsi déclaré: «Il n’y a pas de classe sociale en Allemagne. Il y a des hommes et des femmes qui ont des difficultés, qui sont plus faibles. Ce n’est pas nouveau. Il y en a toujours eu. Mais je m’oppose à ce qu’on répartisse (les gens) en couches sociales». Le meilleur moyen de cacher la réalité sociale n’est-il pas de la nier? Et ne parlons pas de Jürgen Kocka, président d’un prétendu Centre Scientifique de Berlin pour la Recherche Sociale, et membre du SPD, qui estime que «la nouvelle sous-couche sociale (de pauvres) est aussi une conséquence de prestations sociales élevées. Une couche de personnes, qui sont au chômage depuis longtemps, s’est habituée à vivre des transferts sociaux de l’État». Méprisant vis-à-vis des pauvres, servile vis-à-vis de la bourgeoisie, le SPD le revendique et est prêt à continuer.

La Vraie gauche Allemande, le PDS Linkspartei, se bat aujourd'hui pour la création d'un revenu minimum de 8 euros de l'heure (les revenus minimums n'existent pas en Allemagne), cette gauche constituée des communistes du PDS et des ex Socialistes du WASG refusent les dérivent libérale des socialistes (SPD) et de la droite (CDU-CSU)


Commentaires (1)
1. Mortimer le 21/10/2006 19:10
peut-etre,faudrait-il regarder du côté des traités et directives européennes aappliquées chez eux et nous aurions la réponse
parceque ce qui ce passe en allemagne est le futur de ce qui va se passer en France
le CTE ayant été voté aux parlementaires,les conséquences de la politique européennes s'accelèrent beaucoup plus vite que chez nous
chez nous,ils n'ont pas encore résolu le refut qu"ils ont essuyé
et il y a encore les présidentielles...
par contre après ces dernières,un président de gauche peut très bien essayer nous le faire passer aux parlementaires....
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