Perspective Com
Blocage dans les facs et sur les routes

Nicolas Maury

Universités. Les étudiants continuent de manifester leur rejet au projet de loi Pécresse. Les lycéens pourraient leur emboîter le pas

Les étudiants de la faculté St Charles rejoint par ceux de Luminy et de St-Jérome et par des enseignants universitaires (venus leur apporter leur soutien) se sont rassemblés symboliquement hier après-midi au pied des escaliers de la gare St-Charles. Bloquant par alternance la circulation, ils entendaient à nouveau manifester leur opposition au projet de réforme de loi Pécresse.
Engagé depuis près de deux semaines, le mouvement qui touche les universités marseillaises est en train de se structurer.

Dans leur assemblée générale les étudiants de la faculté St-Charles qui avaient organisé hier matin un barrage filtrant aux portes de l’université, tentent de ne rien laisser au hasard. S’interrogent sur l’utilité ou pas d’un vote à bulletin secret, d’un défilé avec banderole, ils veulent à tout prix tenir des points d’information destinés à convaincre de l’utilité de leur mouvement. Dans les piquets on ne trouve pas que d’anciens anti-CPE, des étudiants non syndiqués forment le gros des troupes. « Donnez-nous les moyens de fonctionner » lâche un étudiant qui ne comprend pas que l’on paye des profs en heures supplémentaires et que l’on refuse à l’université des moyens de fonctionner. Tout est dit ou presque dans ce mouvement où les étudiants refusent d’être sacrifiés au nom d’une certaine compétitivité. « L’autonomie financière n’est qu’une autonomie de façade qui pousse les universités à recourir à des financements privés ». Pour les étudiants cela veut dire des universités à deux vitesses. Mais aussi un système éducatif mis à mal.

Rien d’étonnant alors que les étudiants de St-Charles soient allés à la rencontre des lycéens. Dans le souci d’informer sur ce qui attend la nouvelle génération, mais aussi parce qu’actuellement ceux qui ne sont pas encore étudiants voient leurs conditions d’enseignement se détériorer. Avec 11.000 profs en moins à la prochaine rentrée, les lycéens s’inquiètent de la mise en place d’établissements à deux vitesses. Dans les lycées la contestation monte d’un cran. Hier Diderot avait organisé ses premiers blocages, tandis que Perrin envisageait de tenir sa première assemblée générale. C’est donc tout le monde de l’éducation qui est en train de bouger avec comme fil conducteur : la défense du service public.


Commentaires (1)
1. Thomas le 25/11/2007 00:57
Héééééé tu l'a chopé ou cet article??? C'est moi qui est donné l'(interview lol en tout cas le début mdr mais je sais plus à qui, la Marseillaise ce me semble non? Jveux que tu me retrouves l'article complet ptdr!!!! Allez camarade même si c'est dur, on lachera rien :-)
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