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Nicolas Maury Militant PCF Istres






 



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Des élections générales anticipées auront lieu en Italie les 13 et 14 avril 2008 après que le président Giorgio Napolitano a dissous le Parlement italien, le 6 février 2008, suite au renversement du second gouvernement de Romano Prodi


Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
Topo général sur les élections générales de 2008

L'Italie est traversée par une crise politique et sociale importante, la coalition de Romano Prodi L'Unione a échoué, elle n'a pas répondue aux attentes des italiens, notamment dans le domaine social. Aucune réponse face à la précarité, aucune réponse face aux prix qui augmentent et aux salaires qui baissent, aucune réponse favorable aux salariés dans le domaine social et économique. La plupart des promesses électorales de Prodi ont été trahi.

L'avortement est le premier grand sujet de société abordé par les différents leaders politiques. A gauche, la tendance catholique du Parti démocrate semble approuver une remise en cause de la loi de 1978 sur l'IVG, tandis que l'aile gauche, attachée à ses valeurs laïques, refuse de la remettre en cause. Mais des clivages existent aussi à droite : si l'UDC semble favorable à une modification de la législation, Forza Italia, le Parti de Berlusconi, semble plus réticent.

Le paysage politique est recomposé:
-Les sociaux démocrates et les centristes sont unis dans un même parti le Parti Démocrate (c'est Ségolène Royal qui doit être jalouse)
-La droite prend le chemin d'un recomposition sur le modèle français de l'UMP
-Les communistes abandonnent leurs références pour s'allier avec des sociaux démocrates de gauche, sur un modèle à la Die Linke (nos refondateurs doivent être jaloux)

Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
-Le Mode scrutin (complexe)

* Les 630 députés (de la Chambre basse) sont élus via un système mixte, sur une base proportionnelle avec prime majoritaire. Concernant les coalitions, la loi électorale prévoit que seules celles obtenant au moins 10 % des suffrages exprimés au niveau national puissent accéder à la répartition des sièges, à la représentation proportionnelle, dans le cadre de 26 circonscriptions législatives. Au sein de ces coalitions, les sièges sont distribués entre les listes ayant obtenu au moins 2 %, ainsi que parmi celles ayant obtenu le plus de voix juste en dessous de ce seuil. Concernant les partis se présentant seuls, ils doivent obtenir au moins 4 % des suffrages exprimés, également au niveau national, pour se voir attribuer des sièges. En outre, la loi permet à la coalition (ou au parti) ayant obtenu le plus de voix de recevoir au moins 55 % des sièges de la chambre des députés (soit 340 sièges), les sièges restants étant répartis entre toutes les listes à la représentation proportionnelle.

* Les 315 sénateurs (de la Chambre haute) sont élus dans le cadre des vingt circonscriptions régionales. Dans chaque région, la liste arrivée en tête reçoit directement 55 % des sièges à pourvoir, les sièges restants étant répartis à la proportionnelle entre toutes les listes qui ont dépassé 8 % des voix.

Le régime parlementaire italien est caractérisé par un bicaméralisme égalitaire, ce qui veut dire que les deux chambres du Parlement ont exactement les mêmes pouvoirs.

Le gouvernement Prodi aura duré au total 650 jours, devenant le deuxième plus court de l'histoire de la République italienne. Il s'agit en outre de la huitième législature qui ne va pas jusqu'à son terme. Ce gouvernement comptait 102 membres issus de 10 partis politiques différents, allant des communistes (dont le parti Refondation communiste) au centre-droit démocrate chrétien. Sujet à de multiples mouvements de balancier entre son aile gauche et son aile droite, il a souvent dû faire face à de graves dissensions et M. Prodi a souvent dû s'appuyer sur le soutien des sénateurs à vie, l'Union ne disposant que d'une avance de 2 sièges sur l'opposition au Sénat. Ces conflits au sein de sa majorité l'ont contraint à abandonner certaines de ses promesses électorales, comme l'instauration d'une union civile pour les couples homosexuels.

Face à la crise, le Président de la République, Giorgio Napolitano, a alors tenté de former un gouvernement de transition qui, après avoir changé la loi électorale en vigueur (qui favorise de manière excessive les petits partis) aurait organisé de nouvelles élections. Les négociations menées par le Chef de l'État ont cependant échoué, et M. Napolitano s'est résolu à dissoudre le Parlement. Les élections devant obligatoirement être organisées entre 45 et 70 jours après la dissolution, les électeurs italiens éliront les 13 et 14 avril prochain leur 62e gouvernement en 63 ans.

Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
Forces en présence

Une droite unifiée par Silvio Berlusconi, créditée de 39% d'intention de vote

L'ancien Président du Conseil, Silvio Berlusconi, est candidat pour la cinquième fois. En 1994, il avait révolutionné la communication et la vie politique italienne. En 2001, il devenait le premier Président du Conseil à avoir terminé son mandat de 5 ans.

Le 12 décembre 2007, date anniversaire d'une grande mobilisation des forces de l'opposition contre le gouvernement de Romano Prodi, M. Berlusconi fonde le parti du Peuple de la liberté (PDL) coalition de droite comprenant son parti, Forza Italia, les nationalistes de l'Alliance nationale (AN doit se dissoudre totalement dans le PDL d'ici son prochain congrès) et différentes petites formations politiques d'horizons divers. Elle est alliée à la Ligue du Nord, parti fédéraliste et populiste situé très à droite sur l'échiquier politique qui se présentera encore seule dans le nord de l'Italie tandis que dans le Mezzogiorno, le Mouvement pour l'autonomie, bien implanté en Sicile fait de même. Le Peuple de la liberté est donné favori, en début de campagne, par diverses enquêtes d'opinion, mais cette avance semble fondre courant février et mars.

Le site web du Peuple de la Liberté: http://www.ilpopolodellaliberta.it/
Le site de L'Alliance Nationale (post-fasciste): http://www.alleanzanazionale.it/
Le site de Ligue du Nord: http://www.leganord.info

Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
Un centre-centre gauche, unifié par le nouveau Parti Démocrate (fusion des sociaux démocrates des DS ex-PCI et des centristes de la Marguerite), Walter Veltroni (ancien cacique du PCI) est le leader de la coalition

Allié au petit parti de l'Italie des valeurs et aux Radicaux italiens, le PD englobe la majeure partie du centre-gauche de gouvernement italien depuis sa fondation, quelques mois avant les élections, sur la base d'une fusion entre les Démocrates de gauche (sociaux-démocrates) et La Margherita (centre-gauche démocrate-chrétien). Suite à l'annonce de l'organisation d'élections anticipées, M. Veltroni a déclaré que son parti ne passerait aucune alliance avec d'autres partis, choisissant plutôt de concourir seul avec sa propre plate-forme, optant ainsi pour une stratégie différente de celle utilisée par Romano Prodi depuis des années (coalitions dite de L'Union et de L'Olivier).

En choisissant de faire concourir seul son parti, M. Veltroni veut contribuer à rendre le centre-gauche plus visible et plus organisé, souhaitant à terme en finir avec la tradition italienne des grandes coalitions hétéroclites. Voulant à la fois rompre avec la gauche radicale et les petits partis centristes, comme l'UDEUR, qui a provoqué la chute du gouvernement Prodi, M. Veltroni veut se doter d'un programme clair et s'affranchir des tactiques de médiation et de la logique du compromis ayant animé jusqu'à maintenant la gauche italienne. Le PD a déjà obtenu le soutien des Radicaux italiens de Marco Pannella et d'Emma Bonino, cette dernière pouvant en outre espérer obtenir un poste ministériel en cas de victoire.

Le site web du Partito Democratico: http://www.partitodemocratico.it/
Le site web de l'’Italia dei Valori: http://www.italiadeivalori.it/
Les Radicaux italiens: http://www.radicali.it/

Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
Les centristes et démocrates chrétiens

Les héritiers de la démocratie chrétienne partent avec l’Union du Centre, constituée surtout par l’Union des démocrates chrétiens et du centre (UDC), parti de centre-droit conduit par Pier Ferdinando Casini, qui a, pour la première fois depuis quatorze ans, refusé de s'allier à Silvio Berlusconi, préférant se présenter seul aux électeurs (voir détails ci dessous). En 2006, l'UDC a rassemblé 6,8 % des voix dans les deux chambres, et a donc de bonnes chances d'être représentée à la Chambre des députés. Elle se présente avec le symbole Union du Centre (et non UDC), pour tenir compte de son alliance avec la Rose blanche, scission de l'UDC menée par Bruno Tabacci, s'inscrit dans une ligne de rejet en bloc du système institutionnel en place et prône l'avènement d'un système similaire à celui de l'Allemagne. Elle s'allie in fine à l'UDC de Casini sous le nom d’Union de Centre).

Site de l'UDC: http://www.udc-italia.it/

Dossier spécial sur les élections italiennes d'avril 2008
Et les communistes ? Une première dans l'histoire politique de l'après guerre, la faucille et la marteau ont disparu des bulletin de vote

La Gauche - l'Arc en ciel, menée par Fausto Bertinotti, englobe les principaux partis de la gauche parlementaire, en dehors du PD, à savoir Rifondazione Comunista (héritier du PCI), le Parti des communistes italiens (PdCI), les Verts (I Verdi) et Gauche démocrate, nouveau parti rassemblant d'ex-membres des Démocrates de gauche défavorables à la création du PD.

La fédération a vu le jour le 8 décembre 2007, lors de l'Assemblée de la Gauche et des écologistes, qui s'est tenue à Rome. Les quatre partis se présenteront ensemble lors des élections parlementaires d'avril 2008, et indépendamment du Parti démocratique, et avec Fausto Bertinotti, ancien dirigeant de Refondation communiste et actuel président de la chambre des députés, comme leader.

Les résultats cumulés obtenus par les trois premiers en 2006 atteignent 10,2 % des suffrages exprimés, cette coalition a donc une chance de franchir le seuil des 10 % des suffrages exprimés pour accéder à la répartition des sièges au sein de la Chambre des députés. La bonne implantation de Rifondazione Comunista dans certaines régions peut également lui assurer quelques sièges au Sénat.

Quatre partis composent la coalition:

* Partito della Rifondazione Comunista (PRC, communiste, dirigé par Franco Giordano), Aux élections de 2006, le PRC obtient 5.8 % des voix à la Chambre et 41 députés. Aux élections sénatoriales, il obtient 7,4 % des voix et 27 sénateurs: http://home.rifondazione.it/

* Partito dei Comunisti Italiani (PdCI, communistes, dirigé par Oliviero Diliberto), Aux élections politiques de 2006, le PDCI obtient 2.6 % des voix à la Chambre et 16 députés, ainsi que 5 sénateurs élus en alliance avec la Fédération des Verts et l'Union des consommateurs.: http://www.comunisti-italiani.it

* Fédération des Verts (écologistes, dirigée par Alfonso Pecoraro Scanio, actuel ministre de l'environnement), Aux élections politiques de 2006, les Verdi obtiennent 2,1 % des voix à la Camera dei deputati et 16 députés, ainsi que 6 sénateurs élus en alliance avec le Parti des communistes italiens et l'Union des consommateurs.: http://www.verdi.it/

* Sinistra democratica (SD, socialistes, dirigée par Fabio Mussi, actuel ministre de l'université et de la recherche), Le nouveau mouvement dispose de 21 députés (avec un groupe parlementaire), 10 sénateurs et 4 députés européens.: http://www.sinistra-democratica.it/

Les autres forces en présence

D'autres petits partis ont présenté d'autres candidats au poste de Premier, parmi ceux-ci, il faut retenir ceux qui obtiennent aux alentours de 1 % (±) lors des différents sondages, score qui ne devrait normalement pas leur permettre d'être représentés à la Chambre des députés :

* Le nouvellement recréé (2007), Parti socialiste devrait se présenter seul avec Enrico Boselli comme candidat Premier ministre ;
* La Droite, menée par Daniela Santanchè ;
* Le Parti communiste des travailleurs de Marco Ferrando incarnera l'extrême gauche.

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[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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