Forts de l’expérience qu’ils ont conduite l’an dernier, lors du référendum européen, des
syndicalistes franciliens, notamment des militants de la CGT et de la FSU, s’engagent pour que le monde du travail pèse à nouveau dans la campagne électorale de 2007.
C’est le point de vue notamment de Joël Biard, syndicaliste en Seine-Saint-Denis : “ En raison de leurs rapports au travail, de leur connaissance des entreprises, les militants syndicaux ne peuvent rester en dehors du débat, comme citoyens ”. D’où l’idée de lancer un nouvel appel intitulé : “
Libéralisme stop. Ensemble, ouvrons une perspective politique nouvelle qui s’adresse à tous les militants syndicaux qui “ veulent poursuivre dans l’unité ce qui a été mené en commun pour le Non et contre le CPE ”, précise Joël Biard. “ Faire entrer le social dans la campagne ”, ajoute Thierry Dumez (93) qui figure également parmi les tout premiers signataires.
Partant de la constatation que “ le succès unitaire qui a conduit au retrait du CPE est symbolique d’une volonté majoritaire de
refuser la précarité et d’ouvrir d’autres perspectives, comme l’a été le 29 mai le résultat du référendum ”, l’appel insiste sur la nécessité de “ r
épondre aux besoins sociaux et de s’engager dans des modifications radicales de partage des richesses [...], d’ouvrir une perspective nouvelle lors des élections présidentielles et législatives ”. Et d’appeler à la constitution d’un “ rassemblement antilibéral porteur d’objectifs sociaux, économiques et politiques transformateurs, socle de la victoire de toute la gauche ”. “ C’est le sens de l’appel à la création de collectifs auxquels certains participent ” précise le texte. “
Notre appel est une contribution au débat sur le contenu de la politique à mettre en œuvre et au rassemblement qu’il faut créer ” explique Joël Biard et, poursuit le syndicaliste, “ finalement pour porter ce contenu et ce rassemblement, il faut choisir une seule personne pour la présidentielle. La constitution est ainsi faite ”. Une question sur laquelle l’appel prend clairement position : “ Si certains abordent les échéances de façon personnelle et politicienne,
nous ne pouvons que constater que lors du référendum, l’apport du PCF a été reconnu par tous [...], son influence est une nécessité pour créer les conditions d’une véritable politique alternative ”. Et les signataires de préciser : “ La voix des salariés doit être portée haut.
C’est pourquoi nous pensons que Marie-George Buffet, par ses qualités, sa connaissance du quotidien et des attentes des salariés de notre pays, est aujourd’hui la personnalité qui dispose des meilleurs atouts pour être la porte-parole du rassemblement large, populaire, ancré dans le monde du travail que nous appelons de nos vœux ”.
“ Que le rassemblement soit représenté par une personnalité politique, ce n’est pas un handicap, mais une chance ”, insiste Joël Biard, “ pour poursuivre la dynamique engagée dans la campagne du Non et la lutte contre le CPE ”.
Rédigé il y a quelques jours, l’appel est disponible sur le site :
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