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ALE LO, maire de la commune de taiba ndiaye « le monde rural a tiré bby vers la victoire…cap sur 2019 »


Rédigé le Vendredi 4 Août 2017 à 09:47 | Lu 45 fois | 0 commentaire(s)



ALE LO, maire de la commune de taiba ndiaye « le monde rural a tiré bby vers la victoire…cap sur 2019 »
Après 15 ans de législature, Alé Lo, maire de la commune de Taïba Ndiaye, revient par la grande porte à l’Assemblée nationale. Investi en 7ème position sur la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, doté d’une expérience parlementaire irréfutable, il fait le bilan des élections législatives de dimanche dernier, trace les sillons de la réduction du gap entre zones urbaines et zones rurales et dessine les contours de la 13ème législature qui annonce des profils intéressants pour une Assemblée de renouveau.
Président Alé Lo, quel bilan politique tirez-vous des élections législatives du 30 juillet ?
Je dois dire comme par le passé, nous avons battu campagne et Dieu merci. Pour l’essentiel, aussi bien dans le département de Tivaouane, dans ma commune et dans les régions en général, je pense que tout s’est bien passé, l’objectif est atteint, dans la mesure où il n’y a pas eu de heurts, de dérapage et notre souhait était de gagner notre commune d’abord. La commune de Taïba Ndiaye que nous avons toujours gagnée depuis 27 ans et nous avons gagné aussi le département de Tivaouane. Au niveau du département le taux de participation est 59,37% avec 47, 88% pour BBY, 17,02% pour la coalition gagnante Manko Wattu Senegaal, 11, 33% pour le Parti de l’Unité et du Rassemblement et 04, 50% pour la CPJE. On a gagné 17 collectivités locales sur 18 dans le département de Tivaouane. Ce qui explique mon engagement auprès du président Macky Sall, c’est d’abord ce qu’il est en train de réaliser dans le milieu rural. Mon combat a toujours été d’atténuer, sinon d’enrayer ce décalage qui existe entre les zones urbaines et les zones rurales. Et, depuis 27 ans, en tant que président de communauté rurale, président des élus locaux, nous avons batailler ferme pour que l’Etat revoie un peu ses dotations aussi bien au niveau des communautés rurales, en termes de partage des fonds de dotation de la décentralisation (Fdd), en termes d’investissements que l’Etat, véritablement, puisse davantage lutter contre la pauvreté, contre l’émigration, mettre davantage dans les programmes agricoles, améliorer le cadre de vie en milieu rural. Et, c’est justement ce que le président Macky Sall est en train de faire à travers les bourses de sécurité pour atténuer la pauvreté et particulièrement en milieu rural, en créant des programmes comme le Pudc qui est un programme d’urgence qui permet de mettre l’accent sur l’alimentation en eau, la création des forages avec plus de 300 forages ruraux, la réduction du déficit énergétique en termes de maillage territorial. Les zones rurales étaient très desservies, 20 à 25% et l’objectif dans les trois années à venir est de le porter à 65%. Je crois qu’il faut saluer cet effort et en plus de cela multiplier les lycées, les collèges, aller vers la fin des abris provisoires, multiplier les cases de santé, les postes de santé, les hôpitaux au niveau des départements et des arrondissements. Ce sont tous ces ensembles qui constituent pour moi une avancée certaines et je pense que le président Sall a beaucoup fait pour le monde rural. Mais le monde rural le lui a bien rendu. Et, à lire attentivement les résultats de ces élections législatives, si au niveau des communes il y a très souvent un partage des voix même si Benno Bokk Yakaar est arrivée largement majoritaire dans l’essentiel des communes, ce sont les différences constatées dans les zones rurales qui ont véritablement permis de rafler l’essentiel des départements du Sénégal. Même dans certaines communes, comme Podor, Thiès, où elles ont été remportées par l’opposition, avec les résultats des communes rurales, Benno Bokk Yakaar a gagné 42 ou 43 départements sur 47.
Vous supposez que les élections se feront gagner dans notre pays qu’avec l’appui du pays rural…
Si on revisite l’histoire, depuis le président Senghor, la force du parti socialiste était le monde rural. Abdou Diouf l’avait également compris. Et c’est quand il y a eu la charge du monde rural qu’il y a eu la première alternance. Je crois savoir que le président Macky Sall a tiré la leçon de cela et est en train de poser des actes pour atténuer ce déséquilibre avec l’urbain, améliorer le cadre de vie en milieu rural. Et, les populations rurales ne souhaitent que ça, dans la mesure où leur majeure partie était dans l’obscurité et faisait des kilomètres pour aller chercher de l’eau. Aujourd’hui, il y a encore des choses à faire mais l’espoir est permis. C’est avec justement ce sentiment d’espoir que la situation va changer parce qu’à côté, ils sont, aujourd’hui, sortis du noir, sont alimentés en eau, les pistes de production désenclavent et des zones de production et des villages entiers. Ces populations attendent beaucoup du chef de l’Etat et gardent l’espoir qui se traduit concrètement par des votes massifs. Contrairement à la plupart des candidats qui pensent que c’est en parlant beaucoup, c’est en saisissant les médias, non aujourd’hui les populations sont mures et sont précises pour faire un vote utile. C’est la première leçon qu’il va falloir tirer de ce scrutin. Le deuxième volet qui motive également ma participation, auprès du président Macky Sall, est ce qu’il a réalisé à Tivaouane, et en général dans les foyers religieux. Moi-même, étant membre de cette famille, je ne peux qu’accompagner cet effort et souhaiter qu’il puisse le généraliser dans l’ensemble des foyers religieux. Cela est important et, j’ai l’habitude de dire que depuis la colonisation nous n’avons pas tiré les bonnes leçons. Il nous faut revoir notre cheminement pour qu’il soit en conformité avec nos traditions, nos us et coutumes. Nous avons des réalités. Les foyers religieux, même s’ils étaient mis en marge de la politique, peuvent compter et doivent compter. Vous avez vu les résultats du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur). Je crois que, davantage, nous devons avoir une lecture de manière à ce que nos textes actuels soient en phase par rapport à nos réalités. Un autre exemple que je pourrais vous donner, et qui suscite beaucoup d’espoir, est celui de l’autorité des chefs de villages et des autorités traditionnelles. Le président Abdoulaye Wade avait le mérite de les restaurer. Je pense que le président Macky Sall est en train de faire la même chose. Il a annoncé l’idée qu’il va revaloriser ces fonctions en remettant les indemnités à ces chefs de villages et peut être demain en pensant à les doter de véhicules. La même chose pour les autorités traditionnelles qui ont un pouvoir réel mais que nos textes, notre législation a toujours ignorées. Ce sont des pouvoirs qui existent en milieu rural et en milieu urbain. Je pense que le moment est venu d’évoluer vers le développement qui concerne l’ensemble des acteurs, que nous puissions les impliquer autant que possible. Dans le cadre des révisions, des textes que nous allons revoir, il faut tenir compte de nos réalités, de nos cultures et cela ne fera que nous grandir. En tant que fils de Tivaouane, j’aurai du mal à battre campagne contre la liste du président Macky Sall. C’était ma première intention avec l’Alliance rurale pour l’émergence du Sénégal. J’ai très vite compris que nous avions intérêt à aller ensemble, d’autant plus que l’essentiel des idées qui avaient prévalues à la création d’AAR était de venir en aide au monde rural. Nous sommes en politique, les gens ont beau parlé mais nous parlons par expérience, ce sont les résultats qui incombent et comment faire pour susciter l’espoir au niveau de ces électeurs.
Quelle analyse politique faites vous en perspectives de la présidentielle de 2019 ?
Je pense qu’aujourd’hui un premier pas est fait. Certains avaient dit que ces élections constituaient un 1er tour et que le second tour était l’élection pour la magistrature suprême et les locales de 2019. Comment faire, à la lumière des résultats de ces élections, pour tirer les bonnes leçons et essayer, d’abord au niveau de l’Assemblée nationale, je pense que les compétences qui sont attendues au niveau de cette institution devraient permettre un plus par rapport à l’attente des populations. Je pense que personne ne peut ignorer l’importance d’une institution comme l’Assemblée nationale, mais elle a besoin d’être crédibilisée, elle a besoin d’une production répondant à l’attente des populations, en général. C’est vrai, nous sommes tous issus des partis politiques mais il va falloir, pour une bonne lecture des populations, que nous puissions nous départir, dans une certaine mesure, tout en appuyant le pouvoir central parce qu’une majorité aussi sert à accompagner l’Exécutif, mais nous préoccuper autant que possible des intérêts de ces populations qui nous ont élus.


 





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