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COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES MEDIATIONS AFRICAINES-Dakar revisite les connaissances ethnologiques


Rédigé le Mardi 21 Mars 2017 à 14:11 | Lu 155 fois | 0 commentaire(s)


Dakar va abriter un colloque international sur les «Médiations africaines , du 22 au 24 mars


COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES MEDIATIONS AFRICAINES-Dakar revisite les connaissances ethnologiques
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar va accueillir un colloque international sur les «Médiations africains sur la constitution et la réappropriation d’un savoir ethnologique».

Pr Maguèye Kassé a animé, hier, une conférence de presse sur cette rencontre prévue du 22 au 24 mars prochain. Dakar va abriter un colloque international sur les «Médiations africaines sur la constitution et la réappropriation d’un savoir ethnologique», du 22 au 24 mars. Cette rencontre interdisciplinaire se veut une base de réflexion sur «les continuités, les ruptures, les métamorphoses et les adaptations d’un savoir ethnologique, anthropologique concernant l’Afrique.

D’après Maguèye Kassé de l’Ucad, en conférence de presse hier à Dakar, la rencontre va poser «des regards croisées du point de vue de l’art entre les peintures rupestres que nous avons grâce à Frobenius et à ses différentes équipes et le point de vue sénégalais sur l’art rupestre», a expliqué hier le Professeur. A côté des communications, deux expositions d’art sur le thème «Art rupestre africain : De la contribution africaine à la découverte d’un patrimoine universel» vont se tenir au musée Théodore Monod et à l’Institut Goethe de Dakar.

Les visiteurs pourront découvrir des photographies d’art rupestre découverts dans des grottes ou des abris sous roche datant de 10 000 ans et des aquarelles de ces œuvres de l’institut Frobenius. Cette collection rassemblée par Frobenius sera exposée à côté d’œuvres de plasticiens sénégalais. Selon l’historienne des arts, Hélène Ivanoff, il est question de créer une «rencontre avec des artistes contemporains pour qu’il se confronte à cet art rupestre».

Rôle des intermédiaires «Le colloque pose la question des médiations africaines d’une part dans la construction d’un savoir africaniste en Europe et d’autre part dans la réappropriation de ce savoir par les intellectuels africains pendant la décolonisation et au cours du développement de ce que l’on appelle les études africaines dans les universités des jeunes Etats indépendants», a expliqué Pr Kassé. C’est donc les «fondements d’un savoir ethnologique et le rôle crucial et souvent sous-estimés des intermédiaires africains» qui vont être examinés.

Les intermédiaires étaient des guides, des traducteurs, des élites savantes ou politiques qui aidaient à générer des connaissances sur les réalités africaines. «Ils restaient dans l’ombre des explorateurs et chercheurs qui n’en faisant guère mention», a souligné Maguèye Kassé. Pendant les trois jours du colloque, différentes disciplines comme l’Histoire, l’Anthropologie, l’Histoire de la science, la Philosophie, les Études littéraires et la Sociologie de la connaissance seront convoquées. Cela permettra de savoir comment ces connaissances sur l’Afrique ont été constituées.

D’après Jean Louis Georget, ce projet, initialement conçu comme un projet franco-allemand, «s’appuie sur deux mots : celui de la rencontre et celui de la construction». «Les gens viennent avec leurs idées et parfois avec leurs rêves. Ils ne trouvent pas ce qu’ils cherchent parce que la réalité n’est pas celle qu’ils cherchent», a-t-il soutenu.

2017 ANNÉE DE LA CULTURE Le scepticisme du Pr Maguèye Kassé

Pr Maguèye Kassé ne fait pas partie de ces acteurs culturels qui ont accueilli avec joie la décision du Président Macky Sall de faire de 2017 l’année de la culture. «Personnellement, je suis assez sceptique sur la démarche», a-t-il déclaré, hier, lors d’une conférence de presse.

Il s’est posé la question de savoir «au fond qu’est-ce qui peut marquer cette année de la culture ?». «Est-ce que c’est une étape, une remise en cause ou un prolongement ?», s’est-il demandé. Ce qu’il a constaté ne l’a pas rassuré. «Les premiers éléments que j’ai pu avoir me laisse sur ma faim quant à ce que nous voulons atteindre avec cette année de la culture. On voit fleurir beaucoup de projets à financement très important autour de cette année de la culture. On se demande si ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau. On ne sait pas trop qu’est-ce que recouvre le concept de culture dans ce pays», a-t-il remarqué.

A. GUEYE





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