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D’ordinaire enclin à copier-coller la législation française le sénégal va-t-il se doter d’une loi sur le rôle de la première dame ?


Rédigé le Jeudi 24 Août 2017 à 14:43 | Lu 181 fois | 0 commentaire(s)


La moralisation et la transparence de la vie publique est devenu un paradigme essentiel de ce qu’il est convenu d’appeler, prosaïquement, la Bonne gouvernance. Surtout quand suinte, au passage, un arrière-goût de népotisme. C’est dire que le Sénégal, qui a une culture de pionnier, gagnerait à légiférer dans ce sens. Qui vous parle de définir la place de la Première dame ?


D’ordinaire enclin à copier-coller la législation française le sénégal va-t-il se doter d’une loi sur le rôle de la première dame ?
Pour la première fois en France, le gouvernement a légiféré pour que les conflits d’intérêts soient éradiqués. Un objectif essentiel : marquer une rupture dans les pratiques liées à la transparence. Le gouvernement a aussi, par les lois du 14 février 2014, interdit le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député, de sénateur et de parlementaire européen. Le non-cumul est entré en vigueur en 2017. L'enjeu de la transparence de la vie publique est de replacer l’intérêt général au premier plan. Deux missions concrètes : lutter contre les conflits d’intérêts et restaurer la confiance des citoyens. L’objectif était, pour Emmanuel Macron, de placer la France au rang des démocraties les plus avancées en matière de prévention des conflits d’intérêts et utiliser le principe de transparence au service de cet objectif afin de promouvoir une République exemplaire et de rénover la vie publique. Et c’est son conjoint, Brigitte Macron, qui en «fait les frais» d’entrée de jeu.
Fantasmes et rumeurs
Qu’en est-il alors du Sénégal ? Ici, la censure populaire a fini par doter l’épouse du chef de l’État de tous les pouvoirs. Marième Faye Sall, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, alimente les conversations dans les chaumières et autres places publiques. Si certains saluent à l’excès sa «sénégalité» et son accessibilité, d’autres, pour l’essentiel des hommes politiques de l’opposition et autres activistes, pointent sa «forte implication» dans les dossiers de l’État. Toutefois, force est de reconnaître que l’épouse de Macky Sall, qui est la marraine d’une structure caritative dénommée «Servir Le Sénégal», donne du fil à retordre à ses détracteurs. En effet, jusqu’à présent, personne n’a encore brandi, malgré la persistance de rumeurs de toutes sortes sur sa toutepuissance, des preuves de sa «culpabilité».
«L’oreille du Boss»
Néanmoins, il ne se passe pas un jour sans que les Sénégalais, grands piailleurs devant l’Éternel, ne la mette au cœur d’un «dossier sensible» qu’a eu à éplucher son mari de président de la République. Si Marième Faye n’a pas «pesé de tout son poids» pour faire débarquer tel Directeur général qui traîne le pas pour satisfaire ses exigences, on lui prête le pouvoir de faire nommer certains ministres dans l’attelage gouvernemental. Des protégés qui, non seulement, lui obéiraient au doigt et à l’œil, mais veillent, par-dessus tout, scrupuleusement sur ses intérêts. Allez savoir lesquels. Et, par un de ces curieux hasards, il se trouve que le couple présidentiel est, au moment où tout le pays attend impatiemment le remaniement d’après-législatives, en vacances. Va-t-elle influencer le casting en gestation entre l’Arabie Saoudite, le Rwanda, le Maroc, l’Espagne et la France ? On donne notre langue au chat. Quand on sait qu’elle a «l’oreille du Boss», ne présageons de rien.





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