Il sera procédé à la vente par expropriation forcée, le 12 septembre prochain, de quatre (4) immeubles appartenant aux héritiers de Ben Basse Diagne qui se sont portés caution hypothécaires des engagements contractés par la société Excaf Telecom. À l'origine de cette situation, il y a une créance de 1.700.000.000 de Fcfa contractée auprès de la Banque islamique du Sénégal (Bis) courant 2015. On assiste ainsi à ce qui pourrait être l’épilogue d’un feuilleton judiciaire qui aura duré près de 2 ans. Quatre immeubles, dont celui de la Sodida qui abrite le siège d'Excaf Telecom, ont donc été saisis sur requête de la BIS.
Chronique d'une faillite annoncée
En 2014, le marché de la Télévision numérique terrestre est attribué au Groupe Excaf qui trouve un accord avec la Sgbs pour 40 milliards F Cfa. En 2015-2016, Excaf organise un gala de lutte dénommé Tournoi TNT. 685 millions de francs sont versée aux lutteurs. Ama Baldé, Tapha Tine, Gouye-Gui et Zoss empochent le jackpot. Mais, le tournoi se révèle comme le plus grand fiasco financier de l’histoire de la lutte sénégalaise. Pour suivre la volonté de l'Etat, Excaf révèle, en 2016, une perte sur la vente des décodeurs Tnt. "Le décodeur revient à 25000 Fcfa à la société Excaf. Il est revendu aux distributeurs à 9.000 (sauf pour Atps qui l’écoule à 8500 FCFA). Bref, le Groupe Excaf n’a reçu et ne recevra aucune subvention de la part de l’Etat pour combler cette perte pour suivre la volonté de l'Etat de faciliter l’accès des décodeurs à toutes les bourses". Et c’est pour dire le moins.
La grogne des travailleurs comme première alerte
Face au non-paiement de leurs salaires, les travailleurs affiliés au Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication (Synpics), section Excaf Télécoms, montent au créneau pour réclamer des arriérés de salaires compris entre 6 et 13 mois. Au cours d’une conférence de presse de protestation, les travailleurs de la boîte interpellent le chef de l'Etat, Macky Sall, sur la situation du Groupe Excaf qui pourtant gérait un projet d’une importance capitale : La télevision numérique terrestre. D’aucuns de s’interroger : Le Groupe Excaf s'est-il volontairement "jeté" dans l'exploitation de la TNT sans se doter d'une bonne expertise financière ? Les experts que nous avons interrogés sont unanimes sur la question : "Accepter de subir une perte de l'ordre de 11000 francs sur un décodeur qui coute 25 000 Fcfa, uniquement pour accompagner l'Etat dans sa volonté de faciliter l'obtention des décodeurs à toutes les bourses, a été une grosse erreur de projection. Le service public de l'audiovisuel a un coût que l'Etat doit supporter. Mais, si Excaf accepte volontairement de subir des pertes, le résultat était prévisible".
Quid de l'organisation d'un tournoi de lutte ?
Selon toujours des spécialistes contactés par nos soins, les effets combinés du renoncement à une subvention de l'État et le fameux tournoi de lutte organisé dans l'euphorie de l'attribution du marché de la TNT, aux conséquences désastreuses par la suite, analysés de façon très élémentaire, auraient pu éviter au Groupe Excaf de traverser pareille situation. En effet, et c’est une lapalissade, la vente par expropriation forcée des 4 immeubles saisis par la BIS ne laissera pas indemne, financièrement s’entend, une entreprise déjà exsangue. Dès lors, d'aucuns craignent, sans doute à juste raison, que le Groupe Excaf entame une marche forcée vers la liquidation judiciaire. «Tout dépendra de la capacité de négociation des responsables du Groupe Excaf pour sauver leur entreprise. En général, arrivées à ce niveau de seuil critique, les Banques ne transigent plus parce qu'elles auront épuisé toutes les procédures de recouvrement possibles», croient savoir des hommes de l’art. Non sans rappeler, afin que nul n’en ignore, qu’en cas de liquidation, les actifs de la société seront cédés, et les passifs remboursés dans la limite du montant de la liquidation
Chronique d'une faillite annoncée
En 2014, le marché de la Télévision numérique terrestre est attribué au Groupe Excaf qui trouve un accord avec la Sgbs pour 40 milliards F Cfa. En 2015-2016, Excaf organise un gala de lutte dénommé Tournoi TNT. 685 millions de francs sont versée aux lutteurs. Ama Baldé, Tapha Tine, Gouye-Gui et Zoss empochent le jackpot. Mais, le tournoi se révèle comme le plus grand fiasco financier de l’histoire de la lutte sénégalaise. Pour suivre la volonté de l'Etat, Excaf révèle, en 2016, une perte sur la vente des décodeurs Tnt. "Le décodeur revient à 25000 Fcfa à la société Excaf. Il est revendu aux distributeurs à 9.000 (sauf pour Atps qui l’écoule à 8500 FCFA). Bref, le Groupe Excaf n’a reçu et ne recevra aucune subvention de la part de l’Etat pour combler cette perte pour suivre la volonté de l'Etat de faciliter l’accès des décodeurs à toutes les bourses". Et c’est pour dire le moins.
La grogne des travailleurs comme première alerte
Face au non-paiement de leurs salaires, les travailleurs affiliés au Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication (Synpics), section Excaf Télécoms, montent au créneau pour réclamer des arriérés de salaires compris entre 6 et 13 mois. Au cours d’une conférence de presse de protestation, les travailleurs de la boîte interpellent le chef de l'Etat, Macky Sall, sur la situation du Groupe Excaf qui pourtant gérait un projet d’une importance capitale : La télevision numérique terrestre. D’aucuns de s’interroger : Le Groupe Excaf s'est-il volontairement "jeté" dans l'exploitation de la TNT sans se doter d'une bonne expertise financière ? Les experts que nous avons interrogés sont unanimes sur la question : "Accepter de subir une perte de l'ordre de 11000 francs sur un décodeur qui coute 25 000 Fcfa, uniquement pour accompagner l'Etat dans sa volonté de faciliter l'obtention des décodeurs à toutes les bourses, a été une grosse erreur de projection. Le service public de l'audiovisuel a un coût que l'Etat doit supporter. Mais, si Excaf accepte volontairement de subir des pertes, le résultat était prévisible".
Quid de l'organisation d'un tournoi de lutte ?
Selon toujours des spécialistes contactés par nos soins, les effets combinés du renoncement à une subvention de l'État et le fameux tournoi de lutte organisé dans l'euphorie de l'attribution du marché de la TNT, aux conséquences désastreuses par la suite, analysés de façon très élémentaire, auraient pu éviter au Groupe Excaf de traverser pareille situation. En effet, et c’est une lapalissade, la vente par expropriation forcée des 4 immeubles saisis par la BIS ne laissera pas indemne, financièrement s’entend, une entreprise déjà exsangue. Dès lors, d'aucuns craignent, sans doute à juste raison, que le Groupe Excaf entame une marche forcée vers la liquidation judiciaire. «Tout dépendra de la capacité de négociation des responsables du Groupe Excaf pour sauver leur entreprise. En général, arrivées à ce niveau de seuil critique, les Banques ne transigent plus parce qu'elles auront épuisé toutes les procédures de recouvrement possibles», croient savoir des hommes de l’art. Non sans rappeler, afin que nul n’en ignore, qu’en cas de liquidation, les actifs de la société seront cédés, et les passifs remboursés dans la limite du montant de la liquidation