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Le gaz naturel liquéfié, futur eldorado de l’Afrique


Rédigé le Samedi 17 Février 2018 à 12:36 | Lu 209 fois | 0 commentaire(s)


Le gaz naturel liquéfié (GNL) est la nouvelle source d’énergie moins polluante qui s’inscrit au cœur de la stratégie des grandes puissances pour réduire la pollution atmosphérique et mieux protéger l’environnement. A l’aube de cette révolution, l’Afrique est bien placée pour développer une industrie énergétique à fort potentiel et profiter pleinement de cet essor.


Le gaz naturel liquéfié, futur eldorado de l’Afrique
Le GNL est du gaz naturel de qualité commerciale, condensé à l’état liquide pour faciliter l’acheminement sur de longues distances, notamment en mer. Son état liquide est atteint en refroidissant le combustible à une température d’environ -160°C à pression atmosphérique. La liquéfaction du gaz naturel s’opère en quatre étapes clés à savoir : l’épuration, la déshydratation, le pré-refroidissement et la liquéfaction proprement dite. Le GNL est aussi le moyen le moins onéreux de transporter du gaz entre deux points éloignés. Une liaison par gazoduc coûte nettement plus cher. Il convient de souligner qu’en matière d’importance dans le mix énergétique mondial, le GNL arrive déjà en troisième position derrière le pétrole et le charbon. Un marché mondial en plein boom Entre 2006 et 2016, le marché du GNL a beaucoup évolué. En effet, il y a 10 ans, on ne comptait que 15 pays consommateurs de GNL dans le monde entier, tandis qu’aujourd’hui, on en dénombre 39 au total, avec pour principaux exportateurs le Qatar, l’Australie, le Nigéria, la Malaisie et l’Indonésie. L’Asie en est le principal consommateur et importateur. Cette région absorbe d’ailleurs à elle seule plus de 70% de la production mondiale de GNL. Le Japon est le premier consommateur mondial de GNL. En 2016, il a importé 31,3% des volumes totaux exportés. Il est suivi de la Corée du Sud qui a acheté 12,7% de la production mondiale et de la Chine qui en a compté pour 9,9%. L’Asie en est le principal consommateur et importateur. Cette région absorbe d’ailleurs à elle seule plus de 70% de la production mondiale de GNL. En outre, les perspectives du marché sont reluisantes pour les prochaines années, selon des chiffres de l’Agence internationale de l’Energie (AIE). Cette dernière explique que la demande globale de GNL devrait passer de 245Mtpa (millions de tonnes par an) en 2015 à 375 Mpta en 2020 et à 470 Mtpa en 2030. Selon des analystes, même avec une augmentation de la capacité de liquéfaction de plus de 140 millions de tonnes d’ici 2020, soit une augmentation de 44% sur la période 2015-2020, le déséquilibre entre l’offre et la demande en GNL persistera. Une chance pour l’Afrique Depuis les cinq dernières années, les sociétés présentes dans l’exploration d’hydrocarbures ont multiplié les découvertes de gaz naturel un peu partout sur le continent africain. De l’Egypte au Mozambique en passant par le Sénégal et la Mauritanie, les réserves sont gigantesques et permettront à l’Afrique de se repositionner, à partir de 2020, sur la carte de la fourniture énergétique mondiale. Pour rappel, le début des années 2020 est la date prévue pour le lancement de nombreux projets gaziers sur le continent. Dans ces pays, on rêve désormais de donner un coup d’accélérateur à l’économie à partir des revenus tirés de l’exportation du gaz mais aussi de s’en servir pour régler les problèmes internes liés à l’électrification. De l’Egypte au Mozambique en passant par le Sénégal et la Mauritanie, les réserves sont gigantesques et permettront à l’Afrique de se repositionner, à partir de 2020, sur la carte de la fourniture énergétique mondiale. Le gaz naturel offre, en effet, l’avantage d’être plus propre pour la production électrique, comparativement au charbon dont dépendent énormément de nombreux pays africains comme l’Afrique du Sud ou encore le Nigéria. Mieux que le pétrole dont la volatilité des prix a énormément affecté les économies de nombreux pays africains depuis 2014, le GNL est devenu une alternative plus sure à la stabilisation des recettes publiques des pays producteurs. Et plusieurs pays africains s’attèlent à développer des infrastructures de liquéfaction et multiplient les efforts pour tirer leurs épingles du jeu. En Afrique, quatre principaux projets de liquéfaction de gaz naturel sont en activité, notamment au Nigéria, en Algérie, en Angola et en Guinée Equatoriale. Nigeria LNG, le plus grand projet Le Nigéria accueille le plus grand projet de liquéfaction de gaz naturel en Afrique sur l’île de Bonny au large de l’Etat de Cross River. D’une capacité de 22 Mtpa, l’usine est dotée de trois trains de liquéfaction et est entrée en production en 1999. Elle est gérée par Nigeria LNG un consortium entre la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) avec 49%, Shell (25,6%), Total LNG Nigeria (15%) et Eni (10,4%).





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