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Législatives : Les observateurs listent les manquements de l'État


Rédigé le Mercredi 2 Août 2017 à 01:46 | Lu 56 fois | 0 commentaire(s)



Législatives : Les observateurs listent les manquements de l'État
Après les élections législatives du 30 juillet 2017, le Réseau des observateurs citoyens du Sénégal (Resocit) a fait face à la presse, ce mardi 1er août, à Dakar, pour partager ses observations sur le déroulement du scrutin. À cet effet, le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), Professeur Babacar Guèye, a noté que le réseau a mobilisé 250 observateurs dans les 45 départements du pays, 33 observateurs sur l'accessibilité des lieux de vote pour les personnes handicapées et 18 superviseurs dans les 14 régions. Et grâce à son dispositif de veille et d'animation, le Resocit dit avoir constaté, durant la campagne électorale, un certain nombre de faits. Il s'agit, entre autres : d'"une violence verbale et physique de certaines coalitions, une pléthore de listes qui a impacté négativement le mode d'organisation du scrutin, de nombreuses difficultés et manquements liés à la production et à la distribution des cartes d'électeurs, des décisions unilatérales de l'État visant à modifier les conditions et les modalités de vote (la modification de l'article 78, loi et la saisine du Conseil constitutionnel) sans un large consensus des parties prenantes à l'élection". 1608 abris provisoires érigés Durant le scrutin, les observateurs ont relevé "le retard du démarrage des opérations du vote dans plusieurs localités, l'érection d'un nombre considérable d'abris provisoires (1608 abris provisoires, soit 12,99% sur l'ensemble des bureaux de vote), la mise à disposition tardive du matériel électoral, le manque de personnels dans plusieurs bureaux de vote, l'accès difficile à certains lieux de vote pour cause de pluies et d'inondation, de nombreux primo inscrits privés de leur droit de vote du fait de la non disponibilité de leurs cartes d'électeurs, des difficultés réelles dans la gestion du fichier électoral (omission, erreurs d'identification, etc.), la non prise en compte des personnes vivant avec un handicap et du 3ème âge pour leur faciliter l'accès à certains bureaux de vote, des actes de violence, notamment à Touba, Djéddah Thiaroye Kaw". La mise en place d'une haute Autorité de la démocratie Face à l'ensemble de ces manquements notés, le Resocit recommande aux pouvoirs publics : d'instaurer l'usage du bulletin unique aux scrutins à venir, de mettre en place une haute Autorité de la démocratie à laquelle serait confiée l'organisation des élections, du dialogue politique ainsi que la régulation des partis politiques, de poursuivre la distribution des cartes d'identité et d'améliorer le dispositif y relatif, d'établir à temps le calendrier électoral et de le respecter scrupuleusement quels que soient les facteurs de blocage conjoncturels et/ou structurels, d'améliorer les lieux de vote de façon à garantir leur accessibilité, en particulier aux personnes à mobilité réduite et enfin, à réduire à son strict minimum l'usage des abris provisoires. Le Resocit invite la Cena à adopter une posture proactive Par ailleurs, le Réseau des observateurs citoyens du Sénégal a exhorté la Commission électorale nationale autonome (Cena) "à adopter à l'avenir une posture proactive et à exercer la plénitude des prérogatives que lui confère la loi, par la formulation de propositions dans une perspective d'anticipation et de prévention".





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